22 mai 2007
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Des crocs sur mon épaule
cherchent à se poser
morsure toute proche
je n’ai que trop connu la glace faim d’oser
m’enfuir de cette geôle.
La peau barricadée rêve de vagues blondes
d’un soleil de froment
promenant son ennui oblique sur les ondes
un épi pour gréement
Franchir
la porte grise aux fausses majoliques
briser
le regorgeant
plastron du déjà dit aux sentences septiques
débusquer
le rongeant
de mes tristes topiques
Savoir
les intrigues de bugles au-delà du rideau
leur rire carnassier
et leur voix de corbeau
et
l'étouffant remugle
confettis minuscules d’un feulement tout chaud
sur le cuivre posé
Boire
les flaques de nuit sur le chemin qui tombe
à la renverse moi dans tous tes bas - côtés
d’un doigt léger plus doux
plus humble qu’une aurore
repriser les filets de virginaux encore
indigente renaître
et au delà du bleu
qui cercle ma fenêtre
voir le rouge surgir.
Ecrire...
Toile de Paul Klee
Avec l'adorable contribution de Merlin,
trois versions des Berceaux de Fauré , poème de Prudhomme
Véronique Gens pour la pudeur et la féminité
François Le Roux pour la diction très contemporaine
et
Gérard Souzay, le mélodiste français de ce siècle,
unique de puissance retenue.
par Viviane Lamarlère publié dans