Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Brûlis d'Ange et de pierre

 

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Pourquoi incendies tu les bois sur ton passage et pourquoi ton visage
est-il cendré d’hiver?
L’Ange, dans ton chaos, ne saurais-tu vers quel
accompli se rend ton étonnant voyage ...?

De ton talon de
feu tu as brisé ma pierre.
Es-tu grisé de sang ?
Ton carnage a laissé, veuve, en mon paysage,
une
Lune inconnue de mes freux désolés.
Réponds!

 
Toi qui questes, entends-tu sous l’humble carapace
et le coin et la masse en faim de retrouver
ce lieu où toute geste est de même couvée :
le cygne et le corbeau, la carpe et le rapace ?

Pourquoi incendies-tu mes bois de ta beauté ?
 
Ecoute moi plutôt...

Oui… j’entends, coeur joyeux, vers d’autres passerelles
tu vas semant des ailes un début de clarté.
Mais dis moi,
cette Coque ouverte devant toi...
qui est-elle ?

 
Je ne puis dire encore. Quelque chose gouverne
en moi la mise en berne, je vais,
talon brûlant ce que savais :
le gris, l’ocre, le terne.

Tu sembles si puissant ! et tes yeux
comme ils tiennent
la braise serrée. Il s’en faudrait de peu
que je vienne…

 
Je ne puis t’emmener, un grand dessein m’attend
aux arêtes de temps ressemblant à la pierre.
Ces bois que tu me pleures, ces fumées d’étangs
digèrent enfin la terre
et cette pluie d'argent qui cache la montagne
je te les abandonne, et repars en campagne
 en ce pays où l’âme d’eau pure résonne.

 

Où est-il ce pays? Dis-moi, l'Ange, où est-il?

Je ne sais.
Un voyage. Un nectar. Ou une île.



 
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M
<br /> Ce dialogue intérieur si beau...<br /> <br /> <br />  <br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Encore une vieille série que je ressors. Il me faudra revenir un jour vers mon ami le diable, pour l'heure je me sens<br /> devenir marmotte ;o)) Merci Miche d'avoir entendu la double voix.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Ce pays où l'on n'arrivie jamais ?<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Peut-être bien ;o))) contente de voir ce souvenir de Dhotel et de son incomparable poésie  à travers tes<br /> mots...Merci Mony !<br /> <br /> <br /> <br />
O
C'est un chant, un duo avec l'Ange.....C'est triste et si beau et paisibleJe t'embrasse
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R
C'est triste pour celui qui n'a pas encore pris la routemais pour l'Angec'est la paix comme une ileau bout..Merci Juliette
J
Les mots me manquent mais retient que ton texte est magnifique.Un sublime dialogue...
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R
merci, Jer, c'est adorable, je n'ai pas eu trop le temps d'aller lire les uns et les autres et vais tenter de rattraper ce retard ce soir ou demain, promis ;o))
L
Les poésies en dialogue donnent une profondeur un espaceque tu as su peupler de féérieen même temps que d'une réalité proche de chacun de nous(je crois)J'aime beaucoup aussi ce rythmequi guide le lecteur vers un souffle interne à découvriret qui tientde l'alexandrintout en mélant la grande fantaisie de la pluie.
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R
Contente, Luc, que tu aies perçu le proche de nousencorece qui nous est réalité invisible souvent...je ne suis pas encore fixée sur les césures à poser dans ce petit dialoguecela viendra (sourire)laisser reposer la pluie...