1 février 2012
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01:15
L'Amitié sait ouvrir la porte
creuser d'un geste doux ce qui pourrait blesser
offrir à l'Ami de passage la chaise qui l'attendait et le verre et le pain
l'Amitié donne son épaule
pleure des mêmes pleurs et rit des mêmes joies
enfante et se souvient
l'Amitié ne ment pas à l'Ami qui se trompe
reçoit ses confidences et les garde au secret
l'Amitié vient avant
elle sent venir de loin les joyeuses tablées assises sous les arbres
aime les mots des branches
et la blancheur des paumes enlacées longtemps
les allées déroulant
reines
une lenteur
jusqu’au seuil où la liesse attend
L'Amitié est confiante lorsque l'Ami s'en va
elle aime ses ailleurs
attend ses autres terres comme on attend le vent
et souvent son coeur tremble
et s'apaise et puis tremble
écoute l'inconnu pour sauver ceux qu'elle aime
Elle ne juge pas
mais entre en résonance
son coeur silence dit:
Tu es la lueur qui vient
le pays enroulé sous l’automne des arbres
Tu es la lueur qui pose
un vol sombre à la beauté d’insecte
où la fleur des ruines germait
Tu es l’instant muet qui ne s’attarde pas
la caresse légère en voyelles de sable
Tu es l’espace où l’eau
peut suspendre sa course
et regarder sa boue
sans crainte d’une main qui étrangle la source
Tu es l’infiniment
le pays enroulé sous l’automne des arbres
Tu es la lueur qui pose
un vol sombre à la beauté d’insecte
où la fleur des ruines germait
Tu es l’instant muet qui ne s’attarde pas
la caresse légère en voyelles de sable
Tu es l’espace où l’eau
peut suspendre sa course
et regarder sa boue
sans crainte d’une main qui étrangle la source
Tu es l’infiniment