17 mars 2011
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Doit-on passer son temps à expier ce qui fut ou faillit ? Troubler de réminiscences usées la paix tranquille d' un lieu que rien ne questionne ?
Mon jardin m'enseigne le silence. L'oubli de ce qui pèse. Le travail sans orgueil dont aucune monnaie autre que de chlorophylle n'altèrera l'intention.
S'asseoir et regarder pousser ce qui fut conquis de haute lutte, chaque jour en toutes saisons, contre les herbes tenaces, envahissantes et indésirables. Nous n'avons guère besoin de davantage, en vérité, et j'ai conscience de ce privilège.
Pour des milliers de personnes en ce monde, ce printemps n'aura pas lieu.
Ah, si les citadins savaient le bonheur de se rendre d'un coin de terre encore en friche -sur lequel les heures vont couler avec pour seule trace une saine fatigue- à un autre déjà apprivoisé... Le bonheur de se laisser porter par ce que suggère l'instant sous les pas. Tous quitteraient leur ville !! encore en friche
Le 12 mai 2010: je m'attaquais à ce mélange de ronciers, cigues et phytolaques qui rongent le talus... Les débris accumulés en contrebas me donnent idée d'un petit sentier qui longera la pente en en suivant le dessin naturel. Je vais le désherber patiemment et surtout... l'emprunter, ce qui en tassera la terre et affinera le dessin:
1er mars 2011: Le chemin est bordé de galets blancs ramassés patiemment à mes pieds au fur et à mesure que j'avançais dans le désherbage.
Les Hellébores terminent de s'acclimater et ont toutes fleuri!


8 mars 2011: les narcisses botaniques dont j'ai planté ici et là des touffes dans l'herbe s'épanouissent au soleil:
Ils sont sur le talus d'ombre en pleine floraison. Les couvre-sols qui entourent chaque pied des plantes choisies pour se succéder de Noël au Noël suivant ont survécu à l'ombre et à l'hiver. Lierre panaché, Lamier White Nancy, Céraiste tomenteuse, arabette du Caucase, aspérule odorante et j'en passe!
Un joyeux désordre dont je veille à ce qu'aucune plante n'y soit tentée d'éliminer ses voisines.
Ici le 5 mars dernier:
Aujourd'hui sous la bruine ::
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Nous verrons bien. En attendant, mes chats adorent ce petit chemin
Et puis les tulipes botaniques ont surgi de terre et m'offrent leur robe étonnante et modeste dont j'espère l'an prochain voir se répandre les couleurs sur un peu plus d'espace:








L'ornithogale et la céraiste chantent un joli duo sous le pommier de l'Himalaya:

Mais quelle est cette nouvelle fleur ???

La Fleurie, de François Couperin. Au clavecin Violaine Cochard:
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