6 mai 2007
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Je ne souhaite à personne de se projeter ces images
qui parfois me réveillent la nuit.
Ici, en France, la guerre ce sont des spots à la télé.
On peut zapper ou regarder, un peu voyeur ou consterné,
et puis ensuite se réjouir d'une victoire footballistique.
La balistique c'est autre chose.
Un matin on se lève et tout n’est que poussière
Terre rouge, cendre chaude
Collante de la sueur des hommes apeurés qui courent
fuyant les les balles.
Souffe bloqué on se terre dans la maison
Seul le bruit du dehors conte l’apocalypse
On entend les fusils et les kalachnikov
Dévider les colliers de leurs perles tueuses.
Et puis vient le répit très court de la nuit.
Poussière retombée sur les corps écrasés
Quelques lamentations de femmes qui viennent chercher les leurs,
Et ne les trouvent plus.
Le réveil.
Assommée
Aube neuve et si vieille
Les trottoirs ont fleuri de têtes décapitées
Corps anonymes lacérés de coups de machette
Morceaux de troncs blêmis par la si longue nuit.
Barbarie.
Aux flaques déjà brunes se mèlent les pétales
De fleurs déchiquetées par les balles
perdues
Il y a enfin l’odeur, l'odeur surtout l’odeur.
Qui me poursuit encore
Aucune fleur capiteuse ne pourra m’en laver.
Odeur de corps martyrs, innocences cueillies
Dont les membres épars jonchent tous les trottoirs
débordent des poubelles
Insolites
Partout.
qui parfois me réveillent la nuit.
Ici, en France, la guerre ce sont des spots à la télé.
On peut zapper ou regarder, un peu voyeur ou consterné,
et puis ensuite se réjouir d'une victoire footballistique.
La balistique c'est autre chose.
Un matin on se lève et tout n’est que poussière
Terre rouge, cendre chaude
Collante de la sueur des hommes apeurés qui courent
fuyant les les balles.
Souffe bloqué on se terre dans la maison
Seul le bruit du dehors conte l’apocalypse
On entend les fusils et les kalachnikov
Dévider les colliers de leurs perles tueuses.
Et puis vient le répit très court de la nuit.
Poussière retombée sur les corps écrasés
Quelques lamentations de femmes qui viennent chercher les leurs,
Et ne les trouvent plus.
Le réveil.
Assommée
Aube neuve et si vieille
Les trottoirs ont fleuri de têtes décapitées
Corps anonymes lacérés de coups de machette
Morceaux de troncs blêmis par la si longue nuit.
Barbarie.
Aux flaques déjà brunes se mèlent les pétales
De fleurs déchiquetées par les balles
perdues
Il y a enfin l’odeur, l'odeur surtout l’odeur.
Qui me poursuit encore
Aucune fleur capiteuse ne pourra m’en laver.
Odeur de corps martyrs, innocences cueillies
Dont les membres épars jonchent tous les trottoirs
débordent des poubelles
Insolites
Partout.