17 septembre 2012
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L'église où nous nous rendons tôt ce matin là est fermée à double tour. Il pleut une petite pluie fine et insinuante. Elle ne nous dissuadera pas de faire le tour de cet édifice du XIIème siècle dont les pierres de taille rose furent maçonnées en souvenir de l'apparition de la Vierge à une bergère.
Souvent remaniée, l'église conserve quelques beaux vestiges extérieurs qui satisferont notre goût pour les vieux temples.
Ci-dessous un chapiteau de facture primitive et cependant très expressive:

Les colonnettes et la décoration qui encadrent les ouvertures sont légères et finement réalisées. Les petits chapiteaux mettent en scène des poules, symboles de la fécondité :

Les voici de plus près:

Ici une bête ailée ( un dragon?) semble s'apprêter à dévorer un lion. La scène renvoie naturellement au Roman Arthurien Yvain mais aussi à toute l'iconographie de l'époque qui représentait le Mal sous les traits d'un serpent ailé et le Bien sous ceux d'un Lion.

Mais ce n'est pas tant pour le monument que nous sommes venus que pour la colline à laquelle elle s'adosse...
Celle-ci est couverte, que dis-je, constellée d'orchidées autochtones toutes plus belles et vaillantes les unes que les autres sous le crachin qui, ainsi en avons nous décidé, ne nous découragera pas d'escalader le lieu!!
Nous croiserons dans un joli désordre, sur des plates bandes herbeuses épargnées par les ruminants:
l'Ophrys Riojana:

L'Ophrys arnoldii:

La Serapias lengua qui pousse aussi chez nous:

Le délicieux Ophrys scolopax corbariensi qui semble nous toiser sous ses gros sourcils:

L'Ophrys castellana

La belle, merveilleuse ( c'est ma préférée) Ophrys aveyronensis aux si délicates nuances:

La délicate Ophrys ficalhoana



Ophrys lutea, jaune comme son nom l'indique et au masque sévère sous un chapeau léger:

Une Ficalhoana hypochrome


L'Orchis mascula, si féminine dans les rares rayons de soleil qui perçaient la grisaille:

La belle Ophrys pasionis qui semble danser avec sa coiffe d'antan et son joli jabot:


Et puis une plante étrange et belle, la jusquiame:

Merci pour son aide précieuse à notre cher ami et guide Jean-Claude Delorge,
qui m'a aidé à débroussailler la multitude de fleurs si ressemblantes proposées dans les sites et ouvrages, et dont la différence tient à... très très peu!
publié par Viviane Lamarlère
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Entre la pierre et l'eau: l'Espagne du Nord
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