Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Au passage le temps
goutte à goutte sans escale sans bruit
me frôle la joue les soirs d’incubaison
au passage le temps
ses mots en éventail sur le pourtour des yeux
la peau qui transparence à débusquer le je
parmi tant d'autres
être un grand arbre blanc
sur la route immobile épluchée par le vent
attendre jusqu’à mille
Au passage le temps
de plus en plus souvent un poids neuf inconnu qui énigme les gestes
furtives
entre deux huis
les choses d'autrefois
elles paraissaient immenses
les souvenirs s’estompent il reste quelques taches
l’imprononcé de l’être
Elle rêve un chemin qui s’ouvrirait tout seul
pas ces chemins bourbeux où elle s’est blessée dans des sortes de nuits
Une improvisation qui monte et qui descende
taillée crue dans le vert pour regarder tout droit comme on s’endort
ou se perdre à plaisir
des portes tout du long trois dièzes à la clef pour s'envoler au vent
pas trop de soleil pas trop d’ombre
mais la brise
sur le visage nu
des voix qui parlent sans urgence
au lointain
le jour
puis
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