Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Au passage le temps


Au passage le temps

    goutte à goutte sans escale sans bruit
        me frôle la joue les soirs d’incubaison
    au passage le temps
        ses mots en éventail sur le pourtour des yeux
la peau qui transparence à débusquer le je
        parmi tant d'autres

être un grand arbre blanc
        sur la route immobile épluchée par le vent
    attendre jusqu’à mille

Au passage le temps
    de plus en plus souvent un poids neuf inconnu qui énigme les gestes
furtives
    entre deux huis
        les choses d'autrefois
elles paraissaient immenses
        les souvenirs s’estompent il reste quelques taches
l’imprononcé de l’être

Elle rêve un chemin qui s’ouvrirait tout seul
        pas ces chemins bourbeux où elle s’est blessée dans des sortes de nuits

Une improvisation qui monte et qui descende
taillée crue dans le vert pour regarder tout droit comme on s’endort
    ou se perdre à plaisir
        des portes tout du long trois dièzes à la clef pour s'envoler au vent
    pas trop de soleil pas trop d’ombre
                mais la brise
sur le visage nu
des voix qui parlent sans urgence
au lointain
le jour
puis



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