Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Entre le Dire et Taire épopée ou silence
que de pétales fanés
d’odeurs en demi-teintes abandons incessants aux sources qui voudraient
tu le sais Toi
que si la terre se meurt c’est la mort du poème
qu’il faut des sentinelles pour garder le mystère
tremblant
au fond de la poitrine
que l’envie l’énergie la douceur s’éteignent si on ne nourrit pas la nausée le roulis
Dis-moi où est la route
entre le Dire et Taire
est-ce cette lumière qui va vers un naufrage
est-ce le petit bruit presque tragique des feuilles sous nos pas
la mémoire d’animaux fantastiques et doux
allongés pour toujours
où le sang se mélange au Verbe et à l’ordure ?
Entre le Dire éther
tu les sais toi tu sais les impasses qui rampent
et qui obligent l’âme aux risques du lyrisme ou de la concision
cette quête vers quoi ?
On nous fendra le dos comme si du bois sec
la hache est toujours joyeuse
et pourtant - la douleur - on reviendra mourir encore un peu de rêve entre deux dunes noires
on reviendra cracher ce qui pourrait se dire si on savait se taire
les morceaux les éclats et tout ce qui insiste
Tu le sais
Toi
qu’il faut aller vers les débuts les plus pauvres
les plus fous les plus courbes
que la parole marche toujours par-dessous de ce qui est prononcé
que le plus angoissant ce n'est jamais la mort
qui n'est qu'idée de la mort
mais la vie et ses mots
on n'est humain que par ce qu'on raconte
tu le sais
Sentinelle
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