Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
étrange ...
mais comment échapper à l'étreinte des cycles, à la rythmique originelle?
Nos mains seront toujours celles du nourrisson agrippé à un doigt,
cherchant l'apesanteur trop tôt quittée. Prom'nons-nous dans les eaux...
Limon
parole d’eau inscrite aux corps du sable et de la glaise
parole lente
nue
J'aime le bord de mer, ses carcasses blanchies
le bois flotté si doux
sexe tendu ou tord
et les Fous de Bassan qui fouillent les branchies
des algues dans les morts
La violence de l’eau
saignées chargées de sel
ne m'émeut que de loin quand le sac et ressac est invite au sommeil
mais cueillir
cueillir la vague proche assommée dans sa course
toucher son museau vert
de taupe des embruns
l'empêcher de frapper et battre la retraite
comme un serpent s'enfuit après avoir ouvert
larges
ses épaulettes et craché son venin sur les rochers
là bas...
Sans doute la fureur qui harrasse, déchire et ne se rend jamais
fait-elle naître au sable la passion de l’eau douce ?
Oh flamme fraîche et pure de l’eau baisant ma bouche
parle-moi le mouvé du torrent quand se couche
le vieux racines nues écimé dans la mousse
parle-moi le parfum de naissance
de ma terre mémarchée par l’ orage
les ailes des pluviers brillant leur eau lustrale aux portes de la pluie!
Pour mon premier enfant
les eaux se sont perdues au milieu de la foule
je sentais une houle dont j’ignorais l’ampleur
gagner
gagner sans hâte
le cœur de l’inquiétude et de l’amour
eaux dénoue-même
tiédeur inoubliable
une rue qui allait comme vont les rivières au dessus du
Limon
parole d’eau inscrite aux corps du sable et de la glaise
Le corps
parole inscrite sur de l’eau
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