Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Tu t’étais mise en route
vers le simple appareil de l’aube ou de la mer
vêtue de cette buée qui coulait tiède et large des flancs de la montagne
Le ciel était d’olive mûre
pas un nuage
pas un signe d’orage hors les brasillements encochés au silence
dangers d’abeille sur lesquels s’appuyer
pour fuir encore plus vite la trace de ton pas
L’étoile au chaud dans la main
tu ne savais pas encore à quel point te pèserait
l’armure de ton corps
Quand tu as aperçu l’oiseau de vieille science
tu as compris un peu
et un peu titubé
Porte des regrets porte des regrets
t’a dit l’oiseau
tu viens de franchir la porte des regrets
vois la voûte crevée
vois la terre séchée et ses arbres chétifs
vois au sol les cantiques à la mer pillés déchiquetés
chercheurs d’or sur les plages d’innocence
vos couteaux de caprices ont déchiré
l'esprit
du vent de la terre de l’eau et du ciel
On les tenait pour morts
essaye de ne pas souffrir
t'a dit l’oiseau
Tu as compris alors
à quel point te pesait
l’armure de ton corps.
Valse de la symphonie fantastique de Berlioz
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