Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Zoom


Le chemin a changé depuis mon dernier passage
un déluge d’orties rongé d’ombellifères
quelques instants épars de bruyère jaunie
et le sable
qui va

Elle est là
son ombre tendue sur l’herbe
prête à se déchirer

Les marches du perron me paraissent des siècles
le trépan de la porte
des carreaux rouges et blancs une fraîcheur qui monte

Un deuxième hall
caché comme un moignon
j'étais de ces années repliées aux temps sombres
la tendresse punie au coin de l'inquiétude

Un escalier à vis s’enroule vers l’étage
sans presque s’arrêter
puis s'enfuit aux greniers
je n’irai pas là-haut trop de souvenirs trop de souvenirs
trop de trous aussi
je ne veux pas de leur coïncidence

les marches
une
à
une
meurtries en plein milieu
trop de pas trop de courses trop de cris
comme il en a porté sans savoir si demain
et ce parfum de cire qui entaille mon âme

Le couloir portes fermées le couloir glisse ses nœuds sous mes pas
bat tambour dans mes pieds
rien n’a changé
le papier peint le même
pas un meuble
les pièces servent à loger des personnes de passage qui viennent avec leur sac de couchage

Un masque de pierres sur les yeux
je n'ose pas secouer dans tous les sens ce qui
plus rien ne bouge
je n’ose pas ce lieu où
quelqu’un pleure
en silence
qui est-ce?



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