Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

la tendresse de l'Aigle



Si des pas surgissaient, dans la nuit, sur la grève
Suis les. Ce sont les tiens.
Empreinte des chemins
Que trace l’ici-bas sur l’englouti des rêves.

Dors dans l’effacement, nous ne sommes que boue
Et si tu restes là
Au moule du fossé, si l’herbe sur ta joue
Dessine l’humble joie
De ses brins écrasés
Bois tout ce qui t’entoure, bois même les limites
Les vagues pures et courtes s’ébrouant sur le sable
Et le vent chaud qui courbe la chair de l’érable
Sur la berge du ciel que le nuage effrite

Ecoute la lumière résonner sur l’eau

Il est matin, la faim éclot
Fleuve puissant
Des heures mange-tout
Et pourtant
Regarde tout là- haut
La tendresse de l’Aigle
Qui sent, pleure et s’éloigne des chairs stupéfiées


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