Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Il n’y eut qu’une fois
étrange et belle
Lumière de septembre
aucune déchirure n'en menaçait la brise tiède
Je me suis endormie
dans le tintement lumineux des vagues
et je fus tour à tour le bateau et l’oiseau
s’accomplissant au loin dans leurs ailes mêlées
Comment poursuivre un rêve dans ce bercement des eaux
qui le distrait de ses images ?
Comment faire qu'il ne soit que rêve ?
Deux mots
alors que le corps s’enfonce dans le moule du sable encore humide
deux mots pour dire l'infime différence entre la sécheresse et la nuit
obsidienne et léger
deux mots
encore trop
Au soleil allongée
lenteur sur le visage
épaules reins glacés
remontaient dans ma chair des sensations aussi précises et vastes
que la douleur d’une plante en bord de mer
quand l’épine qui la tire au jour s’évase sous le pas
et lui offre la fleur des brûlis souterrains
Claire sombre à la fois
ai-je entendu de peau
qu’on ne peut couronner un seul versant des choses ?
Claire sombre dissoute
ai-je entendu de peau
la voix de ce qui vient?
Des hier bleus de l’ombre
il n’y avait rien à comprendre
mais tout à éprouver
jamais je n’oublierais le froid contre mon dos
Claude Debussy, la Mer, 1er Mouvement
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