Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Fossiles






Lorsque j'étais enfant

Ma bouche aimait toucher les grosses pierres grises
Dont était faite la maison.
Je promenais mes lèvres sur les colimaçons
Tout englués dedans leur calcaire chemise.

J'aimais leur douceur lisse, leur humeur annelée
Meme si quelques bêtes
Faisant les polissonnes ouvraient leur coque bée
Suspendue pour toujours en conversation muette.

Amonites, armadilles et autres crustacés
Papotaient de concert dans la pierre incrustés.
En regardant de près on voyait leur rateau
Leurs pelles et ballons pour jouer au bord de l'eau.

Je les imaginais faisant chateau de sable
Sous le regard aimable
D'un fringant dinosaure et d'une hippocampesse
Se huilant les écailles d'une historique adresse,

Puis un frisson de peur me saisissait soudain.
Et si sans le savoir , j'étais dans un écrin
De cristal et de vent
Une fossilenfant?



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M
<br /> <br /> J'aime beaucoup ce retour dans l'enfance, la sensualité avec laquelle un enfant s'approprie sa maison et l'imagination toujours en éveil.<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> TU as raison de parler de sensualité, Mony, car l'enfant possède cette intelligence du corps qui sait et<br /> sent...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> je ne connaissais pas "amonites","armadille<br /> <br /> <br /> Tu nous offres de bien beaux souvenirs "fossilisés" !<br /> <br /> <br /> Douce nuit Viviane (le vent semble s'être calmé !)<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Ces coquillages incrustés dans la roche de notre maison de famille ne laissaient pas de m'étonner non plus<br /> alors contente si leur évocation t'a plu ;o)<br /> le vent s'est calmé mais pas la pluie, moi qui comptais jardiner cette apres-midi..<br /> <br /> <br /> <br />