Être
le merveilleux de l’arbre
le nom rude écorcé pas plus loin que le vent le je des feuilles
brèves encerclé de bras fous un étrange
et le cœur
gravé pour lapatience
Être
le port du serpent vert
dont la rumeur étreint les ombres assoupies
l’épaule grave où tout s’apaise
le tronc ardent qui sauve
l’étoffe sublimée dans la moiteur des chants
Être
l’élan muet
par beauté
toit sans pierre
voguant au bleu de toutes les fables
l'orgue des sources vraies
le pas enraciné aux cimes des rivières
et la noce grandie de la Terre et du Ciel