Les yeux de Michel savent se poser avec tendresse sur les coins cachés ou presque invisibles de la nature... Et ce sont
souvent des rencontres étonnantes qui s'offrent à son regard et son appareil photo. Je ne saurais vous dire le nom de ces bestioles, juste vous les offrir.
Ce charmant papillon ne nous découvre-t-il pas, derrière son col dressé, à la
manière des Médicis, deux yeux de presque-animal-à-fourrure? C'est toujours un étonnement, la douceur veloutée d'un papillon vu de très près.
Et ce petit bébé sauterelle! Comme il fait face avec courage, son haume bien fièrement opposé aux géants que nous
sommes... Les pointes de son couvre-chef ressemblent à s'y méprendre à celles qui ourlent les feuilles sur lesquelles il s'est posé. La Nature fait décidément bien les choses pour éviter à un
tout petit sans défense d'être avalé par le premier oiseau qui passe. Peut-être le second l'emportera-t-il sur ces stratégies de survie, mais en attendant l'honneur et la vie sont saufs!
Pendant
ce temps, Monsieur et madame Noircuirassé prennent du bon temps... Ils ont raison!!
Mais ma préférée pour l'heure est cette demoiselle toute emmitouflée dans ses poils dorés et maquillée comme pour aller
au bal des éphémères.
Belle, la Nature, si belle...
Qu'elle mérite d'être accompagnée
de ces Papillons opus 2 pour piano
de Grieg