La campagne alentour est sans angles aigus ni brutalité de ces constructions ou pancartes qui
défigurent tout chez nous. Le silence qui y règne est incomparable.
Il y pousse en parfaite harmonie, au milieu de plantes minuscules et de graminées, environ une vingtaine d’espèces
d’orchidées dont la floraison s’échelonne entre la mi-avril et la mi-juillet.
Nous en avons croisé treize en fleurs et une quatorzième en cours de floraison, Orchis bouc. Vous voyez ci-dessus en perspective l'espèce la plus accessible au regard,
Pyramidalis, dont le pimpant qui va du rose pourpre au rose très pâle se détache nettement en hauteur et couleur au-dessus des plantes de toute nature.
Voici une Anacamptis
pyramidalis,
ses multiples fleurs ont la taille d'une fleur de muguet:
De plus près en début de floraison:
Chaque fleur possède un territoire mais Anacamptis Pyramidalis se plait de compagnie avec les autres, que voici:
Céphalanthère longifolia:
ici en gros plan:
Ophrys apifera ( semblable à une abeille)
dont le sourire grand ouvert est réjouissant:
Ophrys Scolopax que je trouve très émouvante
dans ses oppositions de couleurs:
En gros plan
Orchis anthropophora, ou l'homme
pendu,
pour ma part je trouve qu'elles ressemblent à des petits poulpes
et en aime beaucoup les lignes pourpres qui les traversent:
Une Serapias vomeracea
( qui ressemble au soc d'une charrue,
ou à un os de la cloison nasale, le vomer)
dont l'espèce pousse à foison
un Argus la butine
qui parut s'exposer à notre regard avec beaucoup de complaisance:
Orchis pourpre, très féminine:
Une discrète Serapias lengua:
Une délicate Dactylorhiza fushii:
Une Orchis ustulata:
Une Platanthère Chlorenta , danseuse assise sur son tutu,
qui semble nous regarder avec étonnement:
Enfin, ci-dessous, Ophrys Insectifera,
ma préférée, ses fleurs sont de la taille d'un grain de riz.
Je ne vois pas de ressemblance avec des insectes,
mais plutôt des petits hommes chapeautés et au gilet parme.
Elle prolif.ère en certains endroits de la colline,
on marche dessus tant elles sont petites et nombreuses et cela fait peine,
on a l'impression d'écraser réellement un petit peuple en train de s'envoler:
Hélas, cet endroit qui semble ne pas avoir changé depuis la nuit des temps et que les villageois respectent,
allant jusqu'à pratiquer alentour une agriculture sans engrais, est depuis peu envahi de motards et autres engins à quatre roues tout-terrains qui en défoncent la terre en tout
sens.
C'est un peu un appel au secours que je lance là, car ce site qui a résisté à la destruction humaine jusqu'alors
devrait être classé et définitivement hors d'atteinte des vandales motorisés.
Durant notre promenade, nous avons croisé quelques énormes lézards qui m'ont filé entre les pattes et semblaient
m'attendre...
Et de bien étranges papillons, l'un d'eux, un Ascalaphe., ( merci Richard de la
précision) s'est laissée photographier avec un plaisir évident
Et puis le plaisir au milieu de ces fleurs primitives aux formes élaborées, de fleurs plus courantes, telles ce
discret Sceau de Salomon ( Polygonatum odoratum ), que l'on ne remarque plus. Michel a su saisir ici la transition si douce du blanc au vert avec un talent incroyable.
Et au retour, des iris sauvages se mirant dans une flaque:
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