Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Quand la maison est vide...





Il y a vingt-neuf ans naissait notre superbe Bruno.


Il y a vingt-cinq ans puis dix-huit nos si belles Sarah et Mathilde.


depuis hier la maison est vide. la dernière de nos oiseaux s'est envolée. Oh, pas loin...
mais la maison est vide
et j'ai passé ma journée ouvrant puis refermant la porte de sa chambre
refaite l'an dernier avec elle


dont elle ne m'a laissé que les murs.

Vous dire que j'ai pleuré serait faible. Je me suis désséchée de mes larmes
devant ce temps qui passe et ne nous laisse
au départ naturel des enfants
que ce silence terrible
des portes qui ne claqueront plus
de la musique détestable que l'on n'entendra plus ou si rarement
du désordre semé depuis la porte d'entrée jusqu'au garage en passant par ma propre armoire (sourire)


La maison est vide.
Que vais-je faire?
Me reposer... un peu. Recomposer à l'identique la chambre de Mathilde pour ne pas être saisie de tristesse
ranger les livres, les armoires, les vieux cours des uns et des autres
et nettoyer les jouets pour les enfants qui sont et marchent déjà à quatre pattes depuis trois jours ( le jour de ses six mois, bravo Maxou!!)




et ceux à venir
et puis
attendre leur retour.
Apprendre une autre manière de vivre.








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L
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L
Apprendre à attendre, une autre manière de vivre lentement, dans l'attente le temps est long mais on s'y fait peu à peu par la force des choses. La vie est mal faite, il y a une partie de sa vie où on est en effervescence, trop en même temps, il nous faudrait douze bras, trois cerveaux, la force d'un géant, puis après le vide, trop de deux bras, trop d'une tête qui regarde les heures s'égrainer.
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R
<br /> C'est exactement comme ça que je m'éprouve,<br /> comme un ancien poulpe aux bras détachés<br /> à la tête pleine d'ancres (sourire)<br /> qui ne sait plus où est son port... Mille merci Lutin des images que tu as fait naître et de ce que je ressens de vécu dans ton témoignage.<br /> <br /> <br />
N
on est bien toutes pareilles ! ça me console parce que je me sens parfois un peu bête avec mon chagrin les jours de départsMais l'amour est réciproque et si fort que la distance n'y peut rien contre lui  !  et la vie au fond n'est- ce pas presque toujours apprendre à perdre pour que la vie soit ... déssaisissement permanent , lâcher prise ... je me souviens du jour où mon ainée a marché en lâchant ma main ...et on égrennerait ainsi tous ces moments qi conduisent à ce départ de la maison . pour que grandisse leur vie et que naisse une autre forme de parentalité , une autre forme de relation mais avec toujours autant d'amour et de tendresse à se donner les uns aux autres et puis il y a la génération suivante .. et l'art d'être grand mère ...que de joies Viciane !!!plein de bisous !
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R
<br /> Oh je crois qu'il ne faut pas se sentir bête, mais comme tu le disais si joliment, se vider de son vide. Hier ma sarouette m'a envoyé des photos de feux d'artifices<br /> qui ont eu lieu à bordeaux, avec Internet tout est possible et la distance effacée. Noël reviendra vite, et en attendant je me suis réinscrite à des cours de chant hier pour la grande joie de ma<br /> future prof et amie, et ancienne partenaire de scène avec laquelle j'ai si souvent chanté Didon et Enée de Purcell, des airs baroques, des mélodies etc.<br /> <br /> Je me souviens des un an de Bruno, comme si c'était hier. Nous alions passer Noêl à Niamey , il a marché ce jour là, l'étendue du hall de l'aérogare lui a doné des pattes et des ailes (sourire) et<br /> ce fut émerveillemetn... Bisous Nicole<br /> <br /> <br />
M
Toute la vie, c'est pour apprendre à les perdre...Ils ont des ailes qui veulent conquérir le ciel...Nos enfants ne sont pas nos enfants... J'ai connu cela, je te comprends.
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R
<br /> Je dirais même avec toi que toute la vie est pour apprendre à perdre.<br /> Nos enfants sont à eux d'abord, et c'est réjouissant de savoir que l'on n'en a pas fait, en les éduquant, des non adultes dépendants à vie comme j'en rencontre parfois, logeant chez leurs vieux<br /> très vieux parents ( il y avait un film rigolo sur le sujet, me souviens plus du titre...) Merci marlou;<br /> <br /> <br />
A
Combien je comprends, Viviane ! Notre dernier oisillon est parti il y a juste 8 ans... Elle est trop loin pour nous saluer de temps à autre, aussi le téléphone chauffe souvent :-)C'est bon de se retrouver à 2, tu sais ! C'est bon de continuer à veiller sur "eux" et de savoir qu'eux aussi, mûrs ou presque maintenant, ont un regard attentif sur nous...Je t'embrasse. Pas trop le coeur à bavarder, mais je suis là :-)
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R
<br /> Tu as raison, Agnès, c'est juste que je suis tout aussi lente à m'habituer à certaines  situations que je peux être véloce à réagir  à certaines autres...<br /> ;o)<br /> mais cela ira. J'espère que tu as reçu mes mails? ma boite free beta me fait des siennes parfois, y' pas qu'overblog!<br /> Bisous et mille merci de la douceur<br /> <br /> <br />