8 juin 2007
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Souvenir de Cayenne
L’eau n’y est jamais bleue enceinte de la terre
on ne voit de la mer
que ses noces confuses avec les alluvions
Pas de vague pour en rider l’épais bouillon
On n'y trouve jamais ce sable ou l’on s’endort
contre la peau de l’autre, il n’y a même pas
de rayon de soleil pour allumer les ports.
Mais quand on s’en éloigne et mange la distance
qui sépare des Iles où autrefois la France
envoyait supplicier de barbare manière
les gueux, les assassins, dans un vert cimetière
au nom prédestiné des Iles du Salut...
le bateau à fond plat d’un coup passe au-dessus
d’une ligne très nette. Séparation des eaux.
La mer alors devient saphir et bleu corbeau
vivante
elle se cogne aux Iles accueillantes
où flottent en fruits mûrs
des cris désespérés
On entend les oiseaux de couleurs pétillants
L’eau n’y est jamais bleue enceinte de la terre
on ne voit de la mer
que ses noces confuses avec les alluvions
Pas de vague pour en rider l’épais bouillon
On n'y trouve jamais ce sable ou l’on s’endort
contre la peau de l’autre, il n’y a même pas
de rayon de soleil pour allumer les ports.
Mais quand on s’en éloigne et mange la distance
qui sépare des Iles où autrefois la France
envoyait supplicier de barbare manière
les gueux, les assassins, dans un vert cimetière
au nom prédestiné des Iles du Salut...
le bateau à fond plat d’un coup passe au-dessus
d’une ligne très nette. Séparation des eaux.
La mer alors devient saphir et bleu corbeau
vivante
elle se cogne aux Iles accueillantes
où flottent en fruits mûrs
des cris désespérés
On entend les oiseaux de couleurs pétillants
défi de plumes aux cages où les hommes mourants
harcelés par la pluie, engourdis par la faim
rêvaient de terminer leur vie dans un requin
harcelés par la pluie, engourdis par la faim
rêvaient de terminer leur vie dans un requin
© RSSLK