20 mai 2010
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Les villes du désert en plein midi
ne vous font pas d’œillades
elles sont assises là
sur l’estuaire silencieux dessiné par le vent
on ne peut y tourner le dos à ce qui nous recourbe
au Nous
déjà écrit
Ô si nous goûtions ce miel
la blondeur indicible au lapis épousée
la blondeur souveraine d'une ville au désert
le bijou sur la pierre
du margouillat en peur
ne vous font pas d’œillades
elles sont assises là
sur l’estuaire silencieux dessiné par le vent
on ne peut y tourner le dos à ce qui nous recourbe
au Nous
déjà écrit
Ô si nous goûtions ce miel
la blondeur indicible au lapis épousée
la blondeur souveraine d'une ville au désert
le bijou sur la pierre
du margouillat en peur

Rien n’y bouge n’y pleure
on n'y voit rien faillir
c’est comme si le temps ignorait tout du sombre
Quand on entre ces rues
marcher semble grimace
Il y a des passages emplis d’une fraîcheur qui fait taire les voix
Des jardins desséchés
douloureux et tordus de ce vert toujours ocre

Un peu au bord des murs
des bêtes qui respirent
sous les tissus brodés
et la fatigue floue des pâtres affalés
quelques chats impossibles
la maigreur des chiens
leurs flancs de sable blanc
où trépassent les heures
Les porteuses de jarres
politesse à celui que le chemin voyage
tendent l’eau ou la bière dans un émail usé
La brise s'est posée
dispersé sans regrets le siliceux nombré
dispersé pour toujours
quelque part vers la dune entre deux édifices
où la mémoire coule du regard arrêté
sur un tatonnement

La pierre étire chair sur des cris retenus
le grand ciel se déplisse
on reste sans détails on n’est plus que surface
étonnée de la vie dessinée dans l'espace
le grand ciel se déplisse
on reste sans détails on n’est plus que surface
étonnée de la vie dessinée dans l'espace
