Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Mendiant




Le ciel est resté vert toute la journée (un orage couve).

Les rues
petites brutalités  grumeaux dissous

Le ciel est resté ouvert
lui il est là
au même endroit
les yeux en " On verra bien "
les mains en "C'est comme ça..." qui chavirent le sol et le corps
échoué

seul
assis
entre pire et pire
un coin à l'ombre une vieille couverture un chien brave

la faim
qui l'attend comme une foule autour d'un manège
visible dans toutes les positions
et le clope qui pend

absent et terriblement là
il se dit "je " lui il n'a pas perdu le " Je "
lui il est sa raison profonde
c'est le détour qu'on fait qui l'en dépouille

Je parle pas couramment la vie et vous les trop pressés
vos pas s'enfuient toujours et ont le dernier
mot
voilà ce qu'il dit son regard amarré au pavé
et pourtant quelque chose de lui
rentre dru son écharde dans le bruit
on dirait
pendant que l’été vibre


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V
Encore une histoire triste... et belle, à laquelle on pourrait adjoindre le second mouvement de la sonate pour clarinette de Poulenc, ici. Ses yeux embués par l'alcool reflètent le vert du ciel.
Répondre
R
<br /> Tu as raison, le climat très mélancolique, orageux, questionnant, de ce second mouvement convient parfaitement à ce que je voulais faire passer<br /> tu aurais été une merveilleuse spécialiste de l'illustration musicale<br /> <br /> <br />