Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Question à la chair








Une pensée
creuse la chair du ciel
de ses
moignons noircis

Mais l
es nuages s' enfuient avec d'autres voyelles

Les clous savent bien, eux, fichés sous la dentelle,
qu'on ne peut attraper tous les mondes qui passent.

Unique l'univers ?
Quel abus de langage !

Tout est insaisissable
et tout peut s'inventer à l'heure où on le pense
puis mourir d'un clin d'oeil

A l'ombre de ces rouilles
ne reste que le su
l'abrupt inguérissable

ne reste
Le ciel tourne
eau café









 
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O
Que cette image est belle...et tragique
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R
<br /> Oui, O. C'est la tragédie de notre monde qui se défait à force de vouloir construire, et ... attaquer ( je pense que c'est une barge de<br /> la dernière guerre)<br /> <br /> <br />
C
c'est très réaliste. très beau. clem
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R
<br /> merci Clem, et c'est très gentil (sourire)<br /> <br /> <br />
M
Chair qui rouille n'amasse pas mousse.Les tentacules de l'épave oxydéeRongés par le remordsS'élancent à la conquêteDes nuages indolentsÉtirés par le ventEt le contact a lieuLes synapses s'activent :"Tu rouilles pour moiDit le nuage lent ?"- "Non, j'attends le coupDe foudre qui va me régénérer"Répond la membrure déchiquetéeMais comment diable vont-ils fairePour finalizer cette idylle ferrugineuse ?Soudain l'éclair claqueD'un coup secEt la liaison s'établitLa glie du ciel embrasse Le neurone Fe 2 O 3Libère sa dope AminEt le miracle a lieuDans la synapse fer-chairLa pensée ferrugineuseEmbrase la chair du cielQui rougit de plaisirTandis que rugit l'orageQui s'éloigne au loinVers l'horizonQue le couchant allumeComme dit le poèteOui, après avoir failliTourner au vinaigreCette idylle entre le cielEt les bras tordus de l'épaveTourne eau café du commerceÉquitable sans obus de langageQui finaliserait une rencontre improbable.
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R
<br /> Rires... J'adore les rebonds <br /> et la mise en réseau<br /> de nos derniers jeux de mots<br /> en privé et loin de tous salons<br /> ...<br /> Un tel commentaire<br /> appelle une réplique du tonnerre!<br /> et je vais donc m'y atteler sans plus tarder ;o)<br /> <br /> Il était une fois un bateau. L'Avoir<br /> ne serait point sa préoccupation<br /> son rêve était - Malédiction-<br /> de devenir un abreuvoir<br /> d'offrir aux oies Ô de passage<br /> un pediluve une baignoire<br /> <br /> <br /> Mais pour que tombe l'eau<br /> au lieu qu'elle le coule<br /> il lui fallait , ah, ma doué!<br /> apprivoiser la houle<br /> et les dieux de là-haut.<br /> <br /> Les dieux ne sont que vent et nuages mêlés<br /> tant leur influx en ce monde<br /> est douloureux et sombre<br /> insaisissable et vain. Les<br /> dieux sont peut-être un deux trois ou pire encore<br /> nul n'a jamais compris cette histoire de corps<br /> incarné<br /> qui nous fait une belle épine au pied.<br /> Les Dieux inoccupés comme le sont les hommes<br /> à jouer à la crapette et faire passer le temps<br /> acceptèrent, insouciants<br /> de donner de leurs eaux à l'indigent sans bomme.<br /> <br /> Et voilà le ciel qui lui tombe sur la tête<br /> <br /> Il ne leur dit merci. Il avait espéré<br /> de cette rencontre au sommet<br /> caresses<br /> et liquidités<br /> et point cette terrible averse<br /> qui le laissait rouillé pour l'éternité.<br /> <br /> Mais on a beau être bateau<br /> on n'en est pas moins coque<br /> <br /> Au tout petit matin<br /> quand rentrent les marins<br /> la mer se fit son nid dans le chaud<br /> de l'épave.<br /> <br /> <br /> -Tu me renies au chant du coq !<br /> lui hurle Dieu aux écoutilles<br /> <br /> -  Et plutôt trois fois qu'une!<br /> lui répond aussi sec la barge qui se mouille et pas pour des broutilles.<br /> <br /> <br /> A peine ceci fut il prononcé<br /> que le nuage Dieu jaloux et courroucé<br /> s'en fut chercher ailleurs.<br /> <br /> Et c'est là mon ami que vous intervenez<br /> car bien des pans de cette histoire dont je ne regardais<br /> que par le petit bout de ma lorgnette<br /> avaient dessous mon  nez pris la poudre d'escampette.<br /> <br /> Et Boum firent-ils! recréant le monde<br /> dont chacun sait que ses acides à miner<br /> sont autant de bombes à retardement<br /> dont chacun s'évertue en vain à déterminer<br /> les plans.<br /> Et boum! leur petit coeur fit boum<br /> à moins que ce n'ait été<br /> programmé par un dieu inconnu au bataillon<br /> les obus de langage d'un autre débarquement<br /> de Six terres?<br /> Depuis la plage est pleine de leurs enfants<br /> qui viennent pas p'eau thé...<br /> Tort! et fi au soleil qui les brûle et les crame<br /> à l'ombre de ce roux mat cramé.<br /> ....<br /> Bisous mille Merlin et merci de l'occasion donnée de jouer un peu... Tu es un as!<br /> <br /> <br />
V
Oui, c'est toujours à la 3e lecture que je saisis l'ensemble... Ces doigts sont tendus vers le ciel qui se dérobe ; que dis-je ? Qui se dévêt !...
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R
<br /> Le ciel se déshabille, en effet<br /> et il doit souvent quitter ses habits d'eau en ce lieu<br /> pour que la plante qui y a poussé<br /> soit de si belle nuance rousse...<br /> Bisous Valentine et merci de la visite<br /> <br /> <br />
V
Oh ! Quelle image ! Et la comparer à la chair... Oui, y voir l'entrée de monde multiples, ça, ça me parle. Oui la chair est triste et tout passe. O Café !
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R
<br /> C'est étonnant que tu parles d'entrées de mondes multiples, car moi qui y vois très mal, je percevais effectivement le paysage en second<br /> plan entrant dans ce bateau rouillé par ses orifices en dentelle.<br /> <br /> Oui, surtout, l'écrit ne permet pas de saisir la beauté et le mystère du monde<br /> et ça...<br /> <br /> <br />