Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Cette grande voix Turque et laïque de l'art pianistique risque aujourd'hui entre un an et un an et demi d'emprisonnement pour avoir osé se moquer un peu de la religion musulmane... autrement dit, avoir usé de son droit légitime de rire de toute chose, comme tout être humain devrait pouvoir le faire sans crainte pour sa vie.
Délit de blasphème, délit de liberté d'expression. Et nous devons nous insurger !
Fazil est à la croisée des chemins entre d'une part l'art musical occidental qu'il porte aux sommets avec puissance, énergie et passion, d'autre part l'héritage traditionnel de son pays mais également l'art de l'improvisation afro-américaine.
En hommage à ce talent qui, comme tant d'autres en Turquie, pourrait bien être condamné à se taire, quelques pièces représentatives sous ses doigts emplis de fougue et de poésie:
Tchaïkovsky, Concerto n° 1, troisième mouvement, accompagné par l'orchestre de Saint Petersburg
Fazil Say, Black Earth pour piano solo ( mais il y joue aussi bien des cordes seules, comme une harpe, que du clavier) dans laquelle résonnent et s'entremèlent réminiscences du piano romantique, modes questionnants de la musique turque et improvisation jazzy. dans un climat inquiet que l'on peut comprendre à la lumière des événements récents qui s'accumulent et confirment ce que nous redoutons...
Tu n'es pas seul, Fazil!
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