Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Agades






Jusqu’au bout du soleil s'évade le Muezzin
Goutte à goutte elles vont,
Caravanes ventrues qu’aspire l’horizon .
Vent du Sud les incline,
Continuo résigné sur la dune en feston.

Le Diable
Vent du Sud
La couche
Sur le sable
Agades la farouche.

Et le ciel pour voilure et d’ocre l’acropole
Terreuse, piquetée.
Comme elle est loin la mer..
Les oiseaux ebecqués
du vent qui la cajole
Mordillent affamés sa peau comme l’enfer.


Le Diable
Vent du Sud
Titube dans ses fentes
Et prélude
Sa bouche,
La baise et puis s’absente
Et à nouveau l’enfourche.

Voyez ! Voyez plus loin que ce vent qui déchire
Les ombres d’oasis, troublantes bayadères..
Sur les poitrines bleues une croix qui respire.
Mourir ici,  demain, ailleurs  ou bien hier..
Qu’importe ?

Rien ne pèse plus guère dans ce vide sans borne.
La mort est en coulisse, peut-être sur ce morne ?

Le Diable
Vent du Sud
Dans l’arène cuivrée que le soleil grésille
Faraude ses jupons
Ecarte un peu les lèvres  dont la liqueur  scintille
Et plante dans la chair brunie comme téton
Une pointe hérisson...

Au Diable
Vent du Sud..


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