Tu n’auras pas besoin de m’offrir un château Ruisselant de ses pierres à châtier le matin Comme sont les fortins Assis sur les coteaux
Tu n’auras pas besoin de dessiner les douves Il y a tout autour de nous filigrané Un grand mourir de brume et d’arbres condamnés Qui fait comme un collier autour du feu qui couve
Tu n’auras pas besoin de m’installer cazelle Amour je vais filer sur mon métier de bois Et cet or que tu vois C’est celui du matin quand tu prends l’hirondelle Au chaud entre tes bras
Je serai ta gredine ta fée ta précieuse Et me ferai grenade et me ferai bateau Viendra la nuit trompeuse Allumerai le pin rangé en camarteau Par tes mains ouvrageuses
Et puis je t’attendrai…
Les vignes du Langonnais sous le givre un matin de cet hiver passé