Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Une chaleur de tourbe est amarrée au vert
le vent ne souffle plus
ni le soleil
Cinq saisons
qu'une fumée monte du fleuve
serait-elle un refuge aux oiseaux ?
Ils se sont tus soudain
alors que nous passions
ça dessine une plaie au milieu de la route
le silence
là-bas
est cru comme un tendon
Mangroves
un parfum qui marmite
entre les oublis de quelques bêtes sauvages
la terre rouge
souple et lente
avale chaque empreinte
elle aura faim toujours
Ici est un endroit de gueules et de crocs
près de perdre et mourir
On est seul
entre le désir d’eau
de fraîcheur
de silence
on est seul
devant les grands rapides brisant aux rochers
la mémoire de leurs sources
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