Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Forêt d'Afrique




    Une chaleur de tourbe est amarrée au vert
        le vent ne souffle plus
ni le soleil

Cinq saisons

    qu'une fumée monte du fleuve
    serait-elle un refuge aux oiseaux ?

Ils se sont tus soudain
        alors que nous passions
ça dessine une plaie au milieu de la route
           
le silence
là-bas
       est cru comme un tendon
           

Mangroves
    un parfum qui marmite
    entre les oublis de quelques bêtes sauvages
la terre rouge
souple et lente
avale chaque empreinte
    elle aura faim toujours

Ici est un endroit de gueules et de crocs
près de perdre et mourir


On est seul
entre le désir d’eau
de fraîcheur
de silence
on est seul
devant les grands rapides brisant aux rochers
la mémoire de leurs sources



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A
La terre d'afrique que tu as eu la chance de connaître, ses forets, ses déserts te donnent de biens beaux mots Viviane
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R
merci ma Sorcière Bienaimée, oui, l'Afrique, cela restera la terre qui m'a marquée à jamaissurtout les parfums des marchésla chaleur du ventl'humidité montant des routesles pépiements des femmes et des gossesles dansesles camions emplis à déborder de voyageurs poules et bagages ( on les appelait les " s'en fout la mort "tout...
M
La mémoire de la Terre, celle de nos origines se dégage de cette forêt d'Afrique. <br /> Tes mots disent si bien combien tu as aimé ce continent.<br /> Merci, Viviane, pour tous tes trésors offerts en partage. Monique
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R
Comme cela me fait immense plaisir de te lire, Monique, oui, j'ai aimé ce continent, nourricier s'il en est, même si à choisir entre les pays de Sahel et ceux de forêts (comme le Congo ou le Cameroun) je préfère les premiers, le désert me parle et me parle et me parle  (sourire)mille bisous à toi et merci encore!