Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Entre la pierre et l'eau, l'Espagne du Nord *3* Covarrubias





  

Quittant San Pedro de Arlanza nous divaguons entre les collines  que le guide touristique qualifie de " boisées ". Nous ne croisons hélas que chiches arbustes  incendiés par moments de beaux buissons de genêts.  Sur le bord d'une  route, n'indiquant rien d'autre que sa couleur joyeuse, une  voiture à cheval dont les brins de foin éparpillés entre les lattes de bois disent l'usage encore ordinaire ici. ,





Nous sommes à Covarrubias. Cette petite bourgade de 740 habitants aux belles maisons de pierre rousse  est, figurez-vous, la capitale de la cerise !
Nous arrivons trop tard pour goûter aux primeurs qui, durant toute la semaine précédente,  ont agrandi la ville de tous ses environs friands  de fruits et d'histoire médiévale.





Une venelle étroite  prolongeant une porte au style Renaissance nous conduit au coeur de la ville. Maisons à colombages au port alangui, perchées au bord de rues sans trottoirs :








Maisons abandonnées
dont  le bois mort  ne se distingue plus du fer forgé





Puis une place qui longe, paisible, la muraille et la haute tour massive du palais de Fernan Gonzalez de Castille.
Datant du Xème siècle, il se raconte que cette forteresse fut édifiée pour y incarcérer l'infante qui  nourrissait une liaison coupable avec un jeune moine des environs.

Fernan Gonzalez, dont la renommée est au moins égale à celle du Cid, établit à Covarrubias les bases militiaires et stratégiques de la reconquête de toute cette région, alors aux mains des Maures. Le personnage semble avoir été un fieffé gredin dont on ne parle qu'à mots couverts. Il faut dire quil savait ouvrir ses coffres d'abondance pour convaincre les clercs et les laïcs de le suivre dans cette réappropriation de la Castille.

Le pourtour de la forteresse est aujourd'hui couvert de tuiles, il était à l'origine crénelé.








La ville est deux fois ceinte. Par la forteresse mais aussi par la rivière Arlanza dont voici les berges printanières. Nous sommes au tout début mai et pourtant le débit me semble déjà bien faible...






Surprise de ces maisonnettes dispersées à tout endroits de la ville. Hé oui! vous avez deviné : ce sont des poubelles ! Et je me prends à rêver que chez nous aussi on entoure ces objets utiles d'un habillage plaisant...lles ne déparent pas et je me dis que l'on pourrait aussi chez nous faire cet effort esthétique conjugué à l'écologie

.





Contre un mur - et elle est si lourde qu'elle ne risque guère d'être volée - une pièce de bois dont on ne saura nous dire l' usage. Sans doute la vis d'un pressoir?





Mais le jour avance et notre étape prochaine nous attend. Nous allons passer la nuit tout contre l'une des plus belles églises romanes de la région. Le ciel est magnifiquement pur et il serait dommage de  parvenir là-bas quand toute lumière s'en serait absentée.
Sur la fenêtre d'une maison au beau jardin fleuri, un chat nous regarde.

Il est temps...








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M
<br /> <br /> Nous revenons de cette belle cité. Nous avions très envie de découvrir une fête de la cerise et rencontrer les producteurs de ces fameuses 'picotas' dégustées tous les ans en Espagne. Pas déçus<br /> du séjour ;) . Où s'abonner pour suivre la suite du voyage?<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Il y a sur la gauche du blog une petite fenêtre pour s'abonner... Nous étions arrivés trop tard pour la fête de la cerise, quelle<br /> chance vous avez eu! Merci Michèle<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Si... A mi, me gusta mucho Espana !<br /> Mes ancêtres sont originaires de Minorque ; mon arrière-arrière-grand-père maternel a quitté l'Espagne vers 1850 pour émigrer vers Blida (Algérie) !<br /> On peut dire qu'un peu de sang ibérique coule dans mes veines !<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> C'est marrant mon père est originaire de Valence, sa famille immigra à Rio Salado au siècle avant dernier. Ma grand mère paternelle<br /> possédait les plus belles roseraies de la région d'Oran, elle fournissait les fleuristes de France, un peu de vignes aussi, comme tous les pieds-noirs.<br />  ... Merci Corinne;o)<br /> <br /> <br />
C
<br /> Qu'il est agréable de sillonné le pays Castillan en votre compagnie à tous 2 !<br /> <br /> Quel village magnifique, empli de vestiges du passé : rempart, maisons à charpentes de bois et rues à arcades...!<br /> <br /> De belles images médiévales... beauté de la pierre aux tons rougeâtres !<br /> <br /> Une invitation à une séduisante rencontre avec le passé architectural de Covarrubias !<br /> <br /> Muchas gracias !<br /> <br /> <br />
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R
<br /> merci Corinne de cet écho qui me dit que tu aimes l'Espagne  ;o)<br /> <br /> <br />
M
<br /> Quelle jolie balade...Tu nous emmènes loin, dans cet ailleurs si beau à connaître...<br /> <br /> <br />
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R
<br /> C'est gentil Marlou, ces souvenirs sont réactivables à l'infini rien qu'en regardant les belles photos de Michel. Autant en faire<br /> profiter les amis (sourire)<br /> <br /> <br />
R
<br /> Souvenirs, souvenirs. Les cailles à l'escabèche, le vieux coiffeur dans sa boutique mal éclairée, les vautours du rio Lobo. Un été 1999 sur la route de la Galice. Merci Viviane.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Contente d'avoir fait renaître des souvenirs enfouis, Richard et surtout, bonne route sur ton nouveau blog dont je me réjouis<br /> aussi...<br /> <br /> <br />