Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Immobile une droite attendait qu’on l’emprunte
on ne l’a jamais rendue
au soleil disparu on l’a fendue en deux
gousse de vanité elle a hurlé la chienne
des brèches hirondelles un peu coupantes au bord, le temps, grains alignés, s’est rendu sans broncher avant qu’on ne le prenne
sans doute espérait-il une remise de peine ?
C’est alors que la pluie a creusé une porte
puis une autre
cent autres
vêtues de grands drapés elles glissaient pies voleuses
il y a toujours des gens pour chercher leur honneur derrière une sortie
Des bancs d’orages montaient sur la verdure tout prêts à consommer
ils tournaient en tous sens
comment s'allonger sûr
l’être peur si palpable qu’on aurait pu toucher la peau de sa figure
Nous on n’avait pas peur
on avait fait le pire
brisé la terre sainte du rectiligne
et empêché nos frères de poser à l'herbier les ailes de leurs rêves
Dans les trous que la pluie s’acharnait à creuser pour éteindre les bancs
on s’est enfin couché et on a regardé tous les gémissements
tordus comme des perles qui couraient
en colliers dépliés sur eux mêmes
alors on a dormi
preuve éclatante comme la lumière est noire
que ce monde
n’est pas ce qu’on imagine
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