Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Comme pour ne pas déranger




Comme pour ne pas déranger
il s’effiloche
crève l’ailleurs le bleu

Combien de questions dans ce nuage
si loin que juste

avant je ne savais rien

Comme pour ne pas déranger
discrètement
le ciel peine à se réciter

L’heure s'est éteinte
il est trop tard il n’y aura plus de signes

Que vas-tu faire de toi
maintenant que tes yeux sont tombés des promesses
qui leur étaient tendues ?

Partir
remplir de sable tes chaussures et tes peines
toucher l'or des fontaines
les murs de la maison paraissent si étroits
géométrie friable renversée d’un seul mot
partir
j'ai fermé les valises
y ai posé la mer l’horizon la montagne un zeste d’impatience
le monde tout entier pourrait y contenir
dans un coin un souvenir du dernier voyage
un petit nécessaire à couture
jamais eu besoin mais il est là il rassure

On n’aura pas à réfléchir
le corps se décloisonne lentement sûrement

une prose
à venir

Déjà le soleil roule d'une autre allure
 
comme pour ne pas déranger
il s’effiloche
le bleu me boit comme une éponge


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