Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Comme pour ne pas déranger
il s’effiloche
crève l’ailleurs le bleu
Combien de questions dans ce nuage
si loin que juste
avant je ne savais rien
Comme pour ne pas déranger
discrètement
le ciel peine à se réciter
L’heure s'est éteinte
il est trop tard il n’y aura plus de signes
Que vas-tu faire de toi
maintenant que tes yeux sont tombés des promesses
qui leur étaient tendues ?
Partir
remplir de sable tes chaussures et tes peines
toucher l'or des fontaines
les murs de la maison paraissent si étroits
géométrie friable renversée d’un seul mot
partir
j'ai fermé les valises
y ai posé la mer l’horizon la montagne un zeste d’impatience
le monde tout entier pourrait y contenir
dans un coin un souvenir du dernier voyage
un petit nécessaire à couture
jamais eu besoin mais il est là il rassure
On n’aura pas à réfléchir
le corps se décloisonne lentement sûrement
une prose
à venir
Déjà le soleil roule d'une autre allure
comme pour ne pas déranger
il s’effiloche
le bleu me boit comme une éponge
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