Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Quelqu'un a pris un jour ce chemin d'eau vivante
et les vagues charnues ont caressé ses pas
mais marchait-il vraiment
ou n'était-il déjà
qu'une ombre ?
Je me souviens
c'était il y a très loin
je flottais sans effort sur l'eau d'une lagune
et je sentais danser sur mes joues l'eau brunie
de pourritures éparses au sable vieilli
il était même un creux
très bref
où la peur couvait le froid dans la dune
En allongeant mon rêve j'aurais pu toucher
une fin de soleil aux ombres éméchées
Je n'ai pas su trouver la force de partir
debout aux déferlantes
écarter la marée briser tous les coraux
jamais je ne serai l'élue qui va dans l'eau
mourir
Je n'ai pas su saisir
l'appel de la pirogue ou du lointain voilier
puis offrir à la mer de quoi nourrir l'ailier
qui effleure du bec le pain blanchi des vagues
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