Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Je m’appellais Lucy
et des failles surgie où s’insurge le vent,
aux transes du soleil je me perdais souvent
on ne m'a jamais dit
que la terre était ronde.
Quand sous les épineux venaient les grands félins
il m’a fallu des nuits
pour comprendre cet ordre implacable et naïf qui les conduit à mordre
un petit qui jouait et l’emporter au loin
Mes émotions bruissaient.
J'aurais aimé les dire et même les chanter.
D’où me vient cet écho en tambour dans mon ventre et la sourde inquiétude en train de s’arrondir?
Les lèvres retroussées quand la vie sort
ou rentre
de quel lait ont-elles faim?
J'ai peur de ce matin.
Là-bas, au marigot, des yeux sans cruauté attendent en silence
et je sais le réseau de plaines traversées
pour entendre ce cri que mon tout dernier lance
On vous dira de moi que j’étais un maillon dans une grande chaîne
on vous dira peut-être en creusant mon giron:
Ceci est une femme
et c’était notre ancêtre
Je ne sais qui je suis
juste le sang du monde
avec lequel souvent
-je n’ai aucune idée de l’espace et du temps-
il m’arrive marchant que me, simple, confonde
Nuit ! Veille mon corps sous le lambeau des branches
laisse moi une chance au coeur des grands canyons
Je m’appelle Lucy
avant que je ne flanche
apaise mon souci qu'au futur je me donne.
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