Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Silence



On dirait que le froid a cessé de penser

    les esprits ondoyants endormis sous les branches
        abandonnent à la nuit l’aventure plissée
que leur frivolité dessinait sur la blanche

Elle est assise là
    ses mains en banneton protègent son visage des éclats du foyer
        elle veille
                au silence

L’habitude étreignait le peuple Sentiments
d'une armure sans reflets sans espoir sans souplesse
alors elle a choisi de se déshabiller des émotions mussées
aux petites pattes sales
qui couraient sur son cœur sur sa peau

Vers ton âme

Leurs traces sur la neige
    on ne pourra pas les arracher
        juste dire un deux trois oubli
            comme on souffle la fleur pissenlit
chaque graine s’écrie
avant de se livrer mais on ne sait jamais où son vol
se délivre

On dirait que le bruit a cessé de noircir
        et d'escorter la vie
        elle ne sent plus le froid peut-être est-elle morte
    peut-être est-elle ailleurs
peut-être a-t-elle enfin franchi l'ultime porte
            elle n’ose rien dire qui viendrait tuer le charme

Là-bas dans la poudreuse elle a posé ses larmes
        ses paumes enfin offertes aux étincelles blondes
    recueillent chaque mot que lui chante le feu
            il dévore sa peur
                il dévore sa faim
et ne laisse en ses mains
    que l'espoir humble et doux du réveil de l'aronde

Là-bas dans la poudreuse elle a posé les armes
    elle ne pense à rien le vide
    est
    elle est
loin

    au silence




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