Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
On dirait que le froid a cessé de penser
les esprits ondoyants endormis sous les branches
abandonnent à la nuit l’aventure plissée
que leur frivolité dessinait sur la blanche
Elle est assise là
ses mains en banneton protègent son visage des éclats du foyer
elle veille
au silence
L’habitude étreignait le peuple Sentiments
d'une armure sans reflets sans espoir sans souplesse
alors elle a choisi de se déshabiller des émotions mussées
aux petites pattes sales
qui couraient sur son cœur sur sa peau
Vers ton âme
Leurs traces sur la neige
on ne pourra pas les arracher
juste dire un deux trois oubli
comme on souffle la fleur pissenlit
chaque graine s’écrie
avant de se livrer mais on ne sait jamais où son vol
se délivre
On dirait que le bruit a cessé de noircir
et d'escorter la vie
elle ne sent plus le froid peut-être est-elle morte
peut-être est-elle ailleurs
peut-être a-t-elle enfin franchi l'ultime porte
elle n’ose rien dire qui viendrait tuer le charme
Là-bas dans la poudreuse elle a posé ses larmes
ses paumes enfin offertes aux étincelles blondes
recueillent chaque mot que lui chante le feu
il dévore sa peur
il dévore sa faim
et ne laisse en ses mains
que l'espoir humble et doux du réveil de l'aronde
Là-bas dans la poudreuse elle a posé les armes
elle ne pense à rien le vide
est
elle est
loin
au silence
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