Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Cette odeur qui coule des murs tachés de salpètre, je la sens depuis le parvis
elle m’attire, irrésistible. Elle m'enivre comme ces parfums d'arrière pays qui vous ferment le langage en même temps que les yeux.
Sans Dieu ni repères, et depuis si longtemps, je ne crois guère qu’aux pierres
à ces choses que l'on dit sans âme qui ne crient pas quand elles vous croisent.
Bribes de vie bribes du temps
J’aime pousser les portes sur cette froide pénombre
entendre glisser les pas du lent recueillement
le murmure étouffé des voix courant entre les travées d’une chapelle à l’autre
Parfois une musique tombe des cintres
appuyée sur la lumière
être légère et m'adosser à la couleur qui glisse des grands vitraux
être légère de ma chair
Il n’y a plus d’eau dans les grands coquillages
la mémoire est rouillée
que reste-t-il des voeux?
C’est dans ces moments là que j’ai envie de prier
mais je ne sais les mots
alors
je prends ceux des autres en passant
Cette dame le visage dans les mains à genoux
ce monsieur qui ne pense plus à rien et ce couple qui se pose un peu main dans la main...
Sur leurs lèvres, dans leurs yeux, des mots courent doucement
je les connaissais avant
ils se dévident dans ma tête, bousculés par le bruit incisif d’un flash
Il y a aussi des touristes qui déchirent ces parcours de paix
leurs pas sans précaution viennent briser le froid qui montait sur mes jambes et me gagnait le corps leurs pas sans précaution me rappellent à dehors
où la lumière vieillit
Tout le monde n’a pas de la peine
ici
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