Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Parole a peur






Où se passe la vie ?

    Je n’entends que grisaille d’un été mort de pluie.

Dans les carreaux éteints
les gestes et les voix
se sont perdus au double feuilletage de la vitre et du
bois.

Je n’aime pas ces fenêtres mates
immenses becs d’oiseaux à la gorge coupée.

Les murs sont inclinés
parole a peur
parole a peur
parole a froid
parole a peur
les tuiles même vont
sans bruit dans la saison
ébrouant leur feuillage

Ici
    un arbre bleu
        rongé par un trésor d’amande et de rouille

Peut-être nous faut-il séjourner en ces lieux où la parole tait ce qui blondit la mer
pour comprendre
que chaque chose meurt
de n’être plus nommée
ou d’être trop cueillie


 


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L
...<br /> c'est plaisir de voir ici et là <br /> ce que tu dis de Joseph<br /> les liens sont invisibles<br /> mais la toile est là<br /> et recueille la rosée des amitiés
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R
<br /> ( sourire)<br /> merci de ce joli tissage...<br /> j'ai aimé ce travail de moine copiste et il n'est pas fini<br /> un autre ( Durietz) attend mais d'abord<br /> repos!!! les yeux en ont besoin.<br /> <br /> <br />
L
L’abîme<br /> <br /> <br /> Il en tomba combien dans cet abîme <br /> Et je disparaîtrai un jour dans le silence<br /> De ce monde, c’est certain<br /> <br /> Il en tomba combien dans cet abîme <br /> Le vert de mes yeux, l’éclat de mes cheveux<br /> S’éteindront au fil du temps<br /> <br /> Il en tomba combien dans cet abîme <br /> Dans ma chute se figeront les souvenirs<br /> De ma vie resteront les images<br /> <br /> De ce monde, c’est certain<br /> La vie renaîtra<br /> Et tout sera comme si je n’avais pas existé<br /> <br /> Dans ce monde, c’est certain<br /> J’aimerais laisser mon empreinte<br /> Le vert de mes yeux, le son de ma voix<br /> <br /> Vous qui m’aimez<br /> Ecoutez-moi !<br /> Il faut m’aimer encore du fait que je mourrai<br /> <br /> Entendez mes cris du silence !<br /> L’écho de ma chute où l’abîme m’entraîne <br /> <br /> <br /> Lutin – 03/05/2005
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R
C'est formidable comme les mots en échostout au long du poème répétésdonnent idée de la stupéfiante chuteouiil faut aimer l'autre parce qu'il estcomme disait je ne sais quel philosophela vie venue pour mourirmerci de ce commentaire poème, c'est cadeau de mon début de matinée...
M
voilà un poème<br /> bien écrit<br /> de ceux qui sont au centre des mondes<br /> ce centre équilibrant qu'à travers la nature et nous-même cherchons<br /> bravo<br /> <br /> oui retour de vacances pour moi...<br /> heureux que le bouquin t'ait plu<br /> je crois en tout cas et c'est l'essentiel que ce gars est très sincère<br /> lis "rites d'automne"<br /> amitiés Marco
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R
Le bouquin est formidable et d'autant plus qu'il raconte une histoire vraie, un pan de l'histoireet en outre remarquablement écrit, la description des bruits des animaux en particulier est époustouflante. On sent que c'est vécu, du profond de soi.Quel sens d el'observation...je te souhaite une bonne rentrée alors;o)bises
V
J'aime beaucoup :-)
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R
Merci Natacha :o)
L
Quel voyage pour l'ame<br /> les transformations que tu parviens à faire ... accepter aux éléments<br /> pour leur donner une lumière <br /> qui était enfouie en eux<br /> sont merveilleuses<br /> <br /> oui<br /> les tuiles se plient<br /> <br /> mais avant ton poème <br /> je l'ignorai
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R
Merci Luc de ce retour qui éclaire les mouvements enfouis dans les motsparfoisje vois les choses bougersans doute est-ce illusionpeut-être pasmais c'est plaisir de lire que quelqu'un a été  touché par ces mouvemens là (sourire... un certain Joseph déteint sur mon orthographe, alors... encore merci)