Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Bleu d'eau live



S’extirper ou mourir
ce qu'il faut de patience à une goutte d'air
pour échapper au meurtre
à l'envie de dissoudre arrondir niveler qui possède toute eau
 
de l’autre côté du verre quelques sillons très fins
des empreintes de doigts
deux mondes  séparés par de la
transparence
parfois sur les falaises
on croit avoir trouvé l’encoche
où afflanquer l’espoir et puis c'est
la glissade
 
Les jeux aussi finissent par mourir
qui laissent sous les ongles un goût d’infanticide

L’air
n’est pas bleu d’olive
mais léger à pleurer
je n’ai jamais vu clair
dans
ces deux insolubles
que sont le vent mes larmes

j'accepte de vivre



 
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M
A te lire, je suis toujours surprise par la magie de tes mots... Tout à la fois légers comme le bonheur, pesants comme la lassitude et le doute, meurtris comme par les griffures de la vie...En toi comme eux la force et la faiblesse... Toi si fragile comment as-tu le courage d'accompagner les autres ? Ceux qui partent ... Reste avec nous...je t'embrasse avec tendresse.
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R
C'est accompagner les autres qui me sauve, Martine, de ma propre envie de mourirc'est pour eux que je tiens et m'aéccrocheparce que je me suis engagée et suis fidèle à mes engagementsdans cette relation qui n'attend rien, qui est sans avenirparce que chacun va mourir à l'autrele don est gratuit, sans attente de retourl'écoute éclatante la souffrance vraiment partagée nos épaules et nos mains nouées que rien ne dénoueraje n'ai plus envie d'écrire, peut être un passage à videpeut-être la finpeut-être trop de doutes ...Merci
M
Traverser le pont qui part de l'ignorancePour rejoindre la co-naissance...Co-naître en perles d'eauAu milieu de la naturePuis un jour sans fardeauFaire gonfler les rivières qui perdurent.
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R
Je suis la goutte d’eau qui roulait sur ma joueJ’emportais avec moiMes rêves d’à –côtéDe bleu obscur de laitEt des restes de signes fauchés sur la peauJe vais vers les grands fleuves où se joignent les pleursBordés de bois penchés sur des sentiers si pâlesQue les pas des humains n’en connaîtront jamaisLes sinueux parcours aux combes déhanchésJe suis la goutte d’eau qui creuse chaque jourUn peu plus mon visageMes sœurs savent déjà le tout dernier voyageJe les envie, perdues, sans mémoire, dans l’eau....Merci Marianne d'avoir joué le jeu et offert ce si joli écho qui a appelé le mien, merci aussi du petit motj'ai immense besoin de repos, depuis des mois suis sur le pont, il est urgent que je me pose. Baisers...
P
Que faut il encore avalerment songe au coeur creuxcomme ment l'horreur de tes motsoui là tout tremble en stances tectoniquesQu'y a-y-il après toute détresse ? au delà au delà ?le repos du coeur isolé ? le silence des âpres volontés brisées ?la peur du retour ? "Après toute détresse", est-ce un lieu un chemin une auberge pour demain là une maintend ce qui doit sustentermais est-ce un lieu pour deux mains, Ou plus tôt seul y couriravant de tout y souffrir tropet là maintenant avantoui avant tout qui se barrese referme sans retardd'autres mains que mes lèvres pour y poser...
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R
Pour ce qui est de l’ avalerL’anatomiste disséquera le petit nerf qui déclenche l’ouverture des mâchoiressoulève le voile du palaisfait se plisser les narines et se fermer les yeux le fumet de la douleur se déguste yeux clospeut-être une larme roulant au coinde la rue de détresseun feudeux déstressent au hasard même quand la petite fille est sageelle se ditbouger ? dormir ? parler ? Mourir ?elle voit bien la petite fille les morceaux d’elle qui ont maly’en a certains qui lui sourientavec leurs dents devant la boucheet ce brouillard sans nomqui lui cache les eauxberges du franchiroui plus tôt seule y courirpour y retrouver son âmeses Ah.. que te manquaitil en corps ?Course quiète la vallée…Merci Pant, j'adore les commentaires échos, c'est stimulant et me donne toujours un peu d'encre (sourire)
J
Oui. Acceptez de vivre. Je vous ai sentie très déstabilisée ces derniers temps. Il ne faut pas se laisser heurter par ce qui est petit mais se dédier à ce qui est grand. Apprendre les délices de ce qui est nu d'impatience. Vous le savez au fond, mais il vous reste à le mettre en pratique ( je n'aime pas ce mot). J'ai eu peur, je vous l'avoue en constatant le ralentissement de ces dernières semaines. Chaque jour je vous lis en silence. Pour ceux qui aiment vos poèmes et vos contes et aussi vos recettes de cuisine, ne lachez plus.  Reconnaissez-vous enfin.
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R
Merci Joubert, vous avez tout compris (sourire), déstabilisée au sens propre et figuré par de multiples coups que me donne la viepeut-être un jour trouverai-je enfin la clef qui ouvre à l'acceptation du coup comme cadeau?Cette phrase " Apprendre les délices de ce qui est nu d'impatience" est très belle, très forteelle me divise aussicar je suis à la fois très lente à comprendre les choses et très vive à y réagirà côté souventavec votre eprmission je ferai un petit texte un jour prochain autour(merci du courrier privé qui m'a réconfortée en des heures où l'envie de... me tenaille)