Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Combattre
cela ne peut se concevoir que dans l’amour de l’adversaire
pas cette haine qui grandit
et vient sécher ton cœur de tout ce que j’aimais
pas cette hargne traversière
au métal irisé sans musique tandis
que les fleurs se replient sous terre
à tout jamais
Tu oublies chaque jour davantage de laisser au fossé dormir tes certitudes
entre les bleus des champs
asseoir l’exaltation
est-ce que tu te souviens qu’on peut rire de soi
en se tenant plus près de l’armée de fougères
que le feu n’interrompt dans leur poussée fiévreuse
est-ce que tu te souviens de ce petit mot :
joie ?
Je ne suis qu’une mère
et comme toi je crois qu’il faut ouvrir leurs yeux
à ce qui se prépare si on ne reste pas
guetteurs
tout près du feu
mais je sais aussi fort
à l’urgence de tuer nos nippes de grisaille
nos monstres bavards
ouvrir une fenêtre au milieu des rocailles
chanter aimer rire chanter
Si nous ne portons plus l'espoir
si nos mots sont tout couverts de mouches noires
si nous ne portons plus leur vie au chaud des mains
quel sera leur demain?
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