Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Flânerie






Elle n’est pas pour appliquer à la lettre ce qui dort dans les livres

le paradis c’est un peu court
et singer le diable ne l’a jamais effleurée…
Qui a pu inventer des anges assez bêtes
pour manquer de se blesser la bouche
avec une lame doublement affûtée ?

Elle va prendre son temps

Depuis que le Soleil a divorcé de la Terre et la Lune
un excès flambe à chaque croisement
les provisions d’esprit s’épuisent à mesure que les pieds s’enfoncent
mais elle a bon espoir.

Et même si la Séduction
lui dit en tapant du sabot
" J’avais raison !
J'avais raison de ne pas croire en leur reconnaissance
qu’en est-il de mes sacrifices ?
Ils restent sans prières et sans dévotion.
J'avais raison de penser que cela ne servirait à rien de me donner à fond
avec tous mes démons !

Labourer de nos cornes cette engeance est devenu trop simple
on s’en retourne
vers n’importe quel avant ! Inutile de nous prolonger davantage.

Même si la séduction est au bord du flancher
et si Dieu se ronge les ongles car il a joué tous ses atouts

Elle va prendre son temps

Au nom de la ferveur avec laquelle ils nourrissent dans leur salon
serpents de bois flotté
pierres paysages
orchidées-soldats
comme si c’était ces formes  qu’il leur fallait comprendre
jusqu’à les redresser
et non celles dont ils sont faits
elle va prendre son temps car c’est un bon début
que d'aimer les sculptures spontanées de ce monde


Au nom des champs de colza
dont le jaune démoniaque
tout près d’être solaire
n’attend plus que leur choix de se rouler dedans
plutôt que de rouler avec

Au nom des sept étoiles endormies au lointain
que nul prénom vexant n’empêchera de luire

Au nom des sceaux qu’ils ont ouverts naïvement
ou emportés par les discours
et autres éternuements

Au nom de leur chute
si proche
que toute mise en scène grand-guignolesque
serait faire offense à leurs misérables mais courageux trajets

Au nom de tout cela et de ce qui est encore sans témoins

l’Apocalypse
prend son temps
 


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R
<br /> Viviane, je partage tes craintes, l'apocalypse est en nous, elle fait partie de nous<br /> <br /> <br /> et comme une maladie mortelle il n'y a plus rien à faire.Le pire ennemi de l'homme c'est l'homme et pour n'avoir pas eu la sagesse de le comprendre, malgré les multiples mises en garde reçues,<br /> nous allons être châtiés.<br /> <br /> <br /> Pourtant nous avions tout pour réussir et être heureux.<br /> <br /> <br /> Pauvre et conne humanité. Tant pis.<br /> <br /> <br /> Attendons l'inéluctable en nous mettant en paix avec nous mêmes.<br />
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R
<br /> <br /> Pour ma part, je n'ai aucune envie d'attendre l'inéluctable les bras ballants, et je me bats désormais en silence et<br /> dans l'ombre contre ce qui gangrène nos vieilles cultures, que ce soit des reliquats h"las encore bien vifs d'idéologie religieuse archaïque ou des excès de consommation qui pompent stupidement<br /> les réserves de notre belle planète! Mille merci Renaud... Je regarderai ce soir tranquillement ce que tu m'as envoyé sur les bonsaï que j'ai bien reçu.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> L’apocalypse est déjà là, seulement, nombreux sont<br /> ceux qui ne veulent pas le voir.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A bientôt…<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> C'est vrai et dans tant et tant de dimensions... Mille merci Miche et pardon du retard à répondre, nous étions en voyage une dizaine<br /> de jours.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Bonsoir Viviane,<br /> <br /> <br /> Magnifique poésie aux belles images , très évocatrice.<br /> <br /> <br /> Oui, on voudrait garder un souffle d'espoir, le préserver, le dorloter et lui redonner une belle couleur lumineuse et gaie. Mais c'est bien difficile.  L'être humain devient fou complet!<br /> Enfin, pas tout le monde bien sûr. Mais beaucoup trop tout de même  pour ma tranquilité d'esprit<br /> <br /> <br /> L'espoir fait vivre dit le proverbe.  Gardons -le Viviane pour continuer la route...<br /> <br /> <br /> Bise du soir<br /> <br /> <br /> Martine<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Merci Martine, de ce gentil partage et toutes mes excuses pour le retard à répondre... nous étions en voyage!<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> <br /> Je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps mais je vais revenir lire posèment tout ce qui me fait tressaillir à la première lecture...beaucoup d'humour , oui j'aime avoir la sensation du<br /> sourire quand les choses sont graves,...et  je voudrais que ce soit l'éternité qui prenne son temps...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bel "endroit" ici, chez toi !!!<br /> <br /> <br /> Nath<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Merci Nath, prends ton temps, je prends le mien aussi ;o))<br /> <br /> <br /> <br />
M
Un long décourci poétique qui dépeint les trajets et les desseins de l'Apocalypse en 50 vers, ça porte un sens : + 50 !C'est donc en 2059 que viendra l'Apocalyse tant attendue, quand la Planète Bleue aura dépassé le seuil fatidique de 9 milliards d'habitants humains. Les prévisions de Merlin et des astronomes Mayas sont battues en brèche. 2012 ? Non, la coupe ne sera pas encore pleine !<br /> <br />
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R
<br /> j'adore ton calcul qui me donne espoir de voir peut-être mes arrières petits-enfants!<br /> mais sois rassuré toi aussi, ayant suivi cela de fort près en souvenir de Wallou (sourire)<br /> j'ai fait le thème astral de la planète,<br /> et ai conclu que nous en avions encore pour au moins 3000 ans  <br /> maintenant, si notre survie est quasi certaine, quelle en sera la qualité?<br /> <br /> C'est la question que l'on peut se poser quand on voit se mettre en place tous ces déséquilibres, ces injustices galopantes et ces honteuses arrogances. Et puis , comme le disait J.S. Mill, et toi<br /> qui écrivis un si beau poème sur notre géode bleue, tu aurais pu le dire, comme lui:<br /> Si la terre devait perdre la plus grande partie de sa beauté en raison des dommages provoqués par la croissance illimitée de la richesse et de la population, alors<br /> je souhaite sincèrement, pour le bien de la postérité, qu'on se contente d'en rester là où l'on est dans les conditions actuelles, avant que nous ne soyons contraints de le faire par<br /> nécessité."<br /> ...<br /> Belle gravure. Dürer?<br /> Bisous<br /> <br /> <br />