Lentement, aidés d'un bâton, nous montons vers le premier plateau.
L'ascension est censée durer une heure jusqu'à ce premier niveau,
et une demi-heure de plus pour atteindre les cabanes d'Ansabère
mais je ne suis pas une montagnarde aguerrie
il me faudra le double de ce temps pour rejoindre les cabanes
temps au cours duquel je bénis la faim photographique de Michel
qui me permet des haltes bienvenues.
Nous découvrirons au retour qu'existe un chemin tout à fait carossable
qu'empruntent en voiture les " randonneurs" afin de rejoindre le premier plateau !!
Quelle honte!
Le chemin pour piétons est à la fois raide et sinueux, rempli d'obstacles,
parmi lesquels des cailloux très malicieux...
Au point que nous le quittons souvent pour l'herbe
et la contemplation du panorama:
les fleurs sauvages poussent encore sans se poser de questions.
Ce ne sont que tapis de pensées, molène floconneuse, paquerettes, pimprenelles,
cirses laineux, saxifrages et j'en passe
et de biens jolis chardons:
Au milieu des cailloux, sur une terre qui semble très pauvre
des centaines, des milliers d'iris sauvages
Avec tristesse nous regardons descendre des randonneurs,
leurs bras lourds de ces fleurs qui en ce lieu sont certes abondantes
mais ne réclament pas d'être décimées...