Entrevoixnues

Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Ecluse lente

Chemins de solitude
14.12.2008 …

Par Viviane Lamarlère




Le vent violent a obscurci le ciel, mon jardin en morceaux
dans l'ample solitude
triste chanson des branches émiettées sur l'herbe

Vie.

Chaque écluse plus lente.


En présence de l'Enfant
les choses les plus simples nous emportaient vivants dans une éternité
on y acceptait sans révolte de n'être que d'un temps
si loin de ce qui trompe la passion de l'existence


Ses menottes jouant à " ainsi font font font les petites marionnettes"
ses rires de nos coucous
cache cache
et il marche
et l'émerveillement de le voir s'applaudir quand il nous a tendu
l'objet que nous nommions

Je ne vous parle pas ici de performances
mais de ce savoir-être-vivre-comprendre
qui jaillit droit comme un futur

Combien me semblent morts les gestes qui commandent
en regard de ces mains et leurs jeux débutants
de son rire qui éteint la lueur des écrans





Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Vous aimerez aussi :
Une goutte de pluie
Une goutte de pluie
Esthétique de la crevaison
Esthétique de la crevaison
La fin de l'attente
La fin de l'attente
La blessure
La blessure
Commenter cet article
J
juliette
18/12/2008 08:47
l'enfant est un éternel émerveillement, comme tu as raisonbises
Répondre
R
Russalka
18/12/2008 10:39
<br /> Surtout, une source de jouvence... Il faut de la force d'âme aujourd'hui pour oser mettre au monde un enfant<br /> et nous grands parents avons notre place dans cet accompagnement de vie toute neuve<br /> c'est lui, ce sont eux qui nous tiennent debouts<br /> Bises Juliette<br /> <br /> <br />
A
aimela
16/12/2008 09:26
Je ne connaîtrai pas ces joies Viviane, on m'en a exclu , désolée, je fuis cete page . Bises
Répondre
R
Russalka
16/12/2008 09:58
<br /> Tu ne peux pas savoir comme cela me peine, Aimela, mais comme quelque part, je reste une grande optimiste, j'espère... j'espère de tout mon coeur qu'un jour, pour<br /> toi ces mots résonneront différemment.<br /> je t'embrasse très fort.<br /> <br /> <br />
M
marlou
15/12/2008 19:40
Emerveillée par tes mots...Merci
Répondre
R
Russalka
16/12/2008 09:56
<br /> Merci Marlou, c'est gentil comme tout<br /> <br /> <br />
L
Lucie Trellu
15/12/2008 11:35
Après l'émerveillement des premiers gestes, il y a celui des premiers "échanges sociaux". Récemment, mon petit lutin de deux ans et demi nous a bien émus : il avait tiré la chaise pour s'installer entre ma mère et moi en train de petit-déjeuner et nous observait en essayant de chiper mon pain grillé. Puis sa mamina s'étrangle, s'étouffe, tousse. Rien de grave, mais un peu impressionnant tout de même. Et lui, d'habitude si effrayé par les bruits, prenant sur lui et regardant sa mamina avec un air de réelle, authentique compassion, lui tape dans le dos en lui demandant : "ça va Mamina ?" et s'empare d'un morceau de sopalin qu'il lui tend. Un tel geste désintéressé, totalement tourné vers l'autre, je ne pensais pas qu'un enfant de cet âge puisse en faire preuve avec autant de naturel. J'en ai eu les larmes aux yeux. Mais après tout, nous sommes prévenants et affectueux avec lui, pourquoi ne le serait-il pas avec nous ? Finalement, c'est ma réaction à moi qui devrait paraître bizarre...
Répondre
R
Russalka
16/12/2008 09:56
<br /> C'est délicieux ce témoignage... les touts petits ont souvent des réactions très adaptées à l'émotion d'autrui. Je mettrai en ligne dans quelques temps une synthèse<br /> de conférence de Boris Cyrulnik sur l'ontogénèse de l'empathie. mais il est certain que des enfants très tôt, dès leur naissance (et peut -être même avant) mis en contact avec l'empathie de leurs<br /> proches envers eux ( calins, réconfort lorsqu'ils pleurent, apaisement lorsqu'ils souffrent etc) développent ce que Cyrulnik appelle le " style affectif" et ce entre dix et douze mois, mais il est<br /> eprceptible dès deux mois, le bébé réagit de manière différente à la mlanière dont on le prend dans les bras, il sait et s'adapte selon que c'est son papa, sa mamn ou un tiers... C'est ce qui va<br /> fonder lentement mais sûrement son " écoute " du langage non verbal d'autrui... Sujet passionnant, merci d el'avoir évoqué.<br /> <br /> <br />
N
NicoleA
15/12/2008 00:44
ah la maison vide ... je connais ces jours là , mais l'attente est si douce quand les retrouvailles approchent !Joli texte plein de la tendresse d'une mamie qui retrouve les gestes et les joies de sa lointaine maternité , que du bonheur !(plus que 8 jours et je pars en lorraine pour les retrouvailles des fêtes de fin d'année !) Bisous !
Répondre
R
Russalka
16/12/2008 09:46
<br /> Tu as raison, basculer dans l'attente, et dans quelques semaines, de nouveau tout le monde à la maison<br /> oui, la tendresse et la joie de retrouver l'enfance sans avoir cette lourde responsabilité qui est celle des parents, mais j'ai conscience que c'est un immense privilège...<br /> Bisous Nicole et bon séjour chez tes enfants<br /> <br /> <br />

Chic salon © -  Hébergé par Overblog