Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

De l'anesthésie de la pensée critique voulue par les médias...




Je prends la liberté de reproduire ici, sans les photos bien sûr car elles participeraient de ce voyeurisme des images mais aussi des  mots que je m'acharne à dénoncer, qui rend encore plus compliquée l'accession à la paix de populations injustement et terriblement frappées de part et d'autre de tant et tant de frontières...

Je prends donc la liberté de reproduire un article publié sur Arrêt sur Image

Toute expression est respectable pourvu qu'elle ne joue pas le jeu de la division et de la haine, surtout en des temps où la collectivité internationale doit marcher unie pour la paix.


Pour revenir aux médias ( mais on pourrait en dire autant de certains blogs):

    Il est vrai qu'ils doivent vendre leur papier quotidien
    s'enraciner dans la vitesse et le productivisme qu'ils dénoncent
    zapper de leur autopromotion aux souffrances du monde
    faire pleurer dans les chaumières sur le dos des bienvenues victimes,
    s'acheter une bonne conscience aux frais des morts
    éclairer ses engagements et oeuvres de charité à la lumière du sang coulé
   

Dans les hebdomadaires, entre deux articles de fond s'intercale une publicité tapageuse et luisante dont la fonction est de mettre au repos la cervelle du lecteur agressée par les douleurs du monde.

Sur les blogs, entre deux articles dénonçant les douleurs du monde s'intercale une autopromotion de l'auteur(e), de ses oeuvres de charité, sa pensée humaniste etc.

Dans les deux cas, ce qui reste n'est pas la réflexion sur les problématiques du monde, mais ce qui est de l'ordre de la libido, du désir de posséder l'objet vanté par la pub.


Cela ressemble à l'organisation même des émissions télévisées: entre deux rounds, la publicité, à chaque fois plus dégoulinante et plus abrutissante.

Cela ne contribue pas à la crédibilité de certains partis politiques dénonciateurs souvent à juste escient des errances de ce monde.

Cela ne contribue pas à la paix entre les peuples.

Il est vrai que ce n'est que le symptôme répercuté à l'échelle de toute la toile d'une société qui ne vit que de spectacle et de propagande, qu'elle soit d'extrême gauche, d'extrême droite ou d'ailleurs et dont un dirigeant de chaîne télévision disait un jour que son métier consistait à vendre du temps de cerveau humain à des annonceurs.



L'indignation justifiée de la planète qui pèse sur les gouvernants et appelle à l'observance stricte des résolutions de l'ONU et à la Paix: OUI.

La récupération des faits et crimes à des fins narcissiques, politiciennes et partisanes  ou commerciales, que ce soit à titre privé ou communautaire: NON!

...


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russalka


chronique
le 10/01/2009 par Alain Korkos
lettre ouverte à Pierre Laurent,
directeur de la rédaction de l'Humanité
Rubrique : En direct | Voyeurisme


Monsieur,

Vous avez, mercredi 7 janvier 2009, publié cette photographie à la une de l'Humanité :



Dans son éditorial publié en page 3 et intitulé Les photos du crime, Patrick Apel-Muller écrit : « Nous ne les avons regardées qu’avec frissons. (…) Nous avons quelques fois détourné le regard de ce visage d’enfant émergeant seul des gravats, d’une main crispée à côté d’une sandale en plastique rose, de ces corps alignés dans des morgues qui débordent. Peut-être, éprouverez-vous aussi cet effroi devant la barbarie. Nous avons décidé de montrer ces images. Elles témoignent mieux que tout du sort de ce confetti où souffrent 1,5 million d’êtres, de l’infinie disproportion des forces, du caractère dérisoire de l’argument de Tel-Aviv, qui prétend mettre en oeuvre une riposte légitime et proportionnée. »

Ce que Patrick Apel-Muller omet de nous dire, c'est la raison qui a présidé au choix de cette photo en première page, plutôt que l'une des huit autres publiées en dernière.

Elle est pourtant simple, la raison. Effroyablement simple : nous avons déjà vu ces huit photos. Celles-là - ou d'autres en tous points semblables - furent un peu partout publiées ces jours derniers. Mettre l'une d'elles en première page n'aurait pas interpellé le lecteur une seule seconde, en raison du principe suivant : « Les photographies produisent un choc dans la mesure où elles montrent du jamais vu. Malheureusement, la barre ne cesse d'être relevée, en partie à cause de la prolifération même de ces images de l'horreur. » (Susan Sontag, Sur la photographie.)

Alors il vous fallait faire fort, il vous fallait choquer pour vendre une idée et, accessoirement, du papier (ou inversement). Il vous fallait entrer dans la logique de Paris-Match, le poids des mots, le choc des photos.

Paris-Match qui publia en 1985 cette photographie de la petite Omayra Sánchez, victime colombienne de l'éruption du Nevado del Ruiz :



Colombie, 1985 - Gaza, 2009. Similitude du sujet, ressemblance graphique, horreur absolue. Sans doute répondrez-vous que ces deux images n'ont rien de commun : celle de Colombie nous parle d'une catastrophe naturelle contre laquelle nul ne pouvait lutter, celle de Gaza nous parle d'une catastrophe qui doit tout à l'être humain. Mais le chaland qui passe à l'ombre du kiosque n'a pas le temps d'opérer cette distinction, aussi juste soit-elle. Il se prend dans la face la photo de Gaza qui lui rappelle immédiatement celle de Colombie, ainsi que l'insupportable reportage télé

Pendant ce temps, vous vous demandez sûrement quelle photographie vous mettrez en une les jours prochains pour sensibiliser ce même chaland aux atrocités qui se déroulent à Gaza. Celle d'un enfant dont la cervelle dégouline sur le trottoir ? Celle d'une femme enceinte déchiquetée ? Pire encore ? Il faudra bien que tapiez un peu plus fort, puisque vous vous êtes enfermé dans cette logique du choc, de la barre qui n'a de cesse d'être relevée.

Sauf que l'utilisation des images est plus complexe qu'il n'y paraît. Susan Sontag - encore elle - disait que « Souffrir est une chose ; vivre avec les photographies de la souffrance en est une autre, et cela ne renforce pas nécessairement la conscience ni la capacité de compassion. Cela peut aussi les corrompre. La première image de cette espèce que l'on voit ouvre la route à d'autres images, et encore à d'autres. Les images paralysent. Les images anesthésient. Un événement connu par des photographies acquiert un surcroît de réalité qu'il n'aurait pas eu sans elles. (…) Mais aussi, après que ces images ont été imposées à notre vue de façon répétée, il perd de sa réalité. »

En publiant cette photo insoutenable, vous êtes entré dans une logique allant à l'inverse de vos espérances : au lieu de faire prendre conscience au chaland de ce qui se joue à Gaza, vous l'avez paralysé dans l'horreur. Et la seule chose qu'il peut faire, le chaland, c'est détourner le regard et peut-être même vomir. Car s'il est vrai que le spectateur des unes accrochées au kiosque n'est rien d'autre qu'un voyeur un tantinet anesthésié, il n'aime pas qu'on le lui rappelle trop brutalement. Parce qu'alors il se sent accusé du crime de passivité face aux images et aux événements, dont il n'est en vérité pas responsable. ( c'est moi qui souligne)

Et la violence de cette photo, et l'injonction qui se dissimule derrière (« Réveillez-vous ! ») font que son coeur se soulève en un spasme incontrôlé. Et le petit déjeuner qu'il déverse brutalement sur le trottoir n'est pas une marque de dégoût envers la violence d'Israël, mais envers la vôtre qui avez voulu tirer un peu trop fort sur la corde de l'émotion qu'il fallait, pensiez-vous, à n'importe quel prix réveiller.


« Oui bon c'est bien beau tout ça, dites-vous. Mais mon boulot, c'est de montrer l'horreur de la guerre. Alors je la montre, un point c'est tout. Et vous qui êtes si malin, vous qui donnez des leçons, dites-moi donc ce qu'il faudrait faire pour éveiller la conscience publique, si l'on s'interdit de montrer la guerre dans toute son atrocité ? » que nous avons tous vu, horrifiés. Confronté au souvenir d'une enfant qu'il a vue mourir et à la photo d'une enfant qui vient de mourir, il tourne la tête, chasse ces deux images également obscènes et passe bien vite son chemin.


A ces deux objections de taille, je répondrai en premier lieu que loin de sensibiliser, l'accumulation d'images horribles a un pouvoir hautement anesthésiant ; par conséquent, pratiquer la surenchère dans ce domaine est parfaitement improductif. Pour vous en convaincre définitivement, peut-être devriez-vous lire ou relire l'ouvrage de Susan Sontag cité plus haut.


Ensuite, je reste persuadé (comme je le disais dans ma précédente chronique) que jamais une photographie n'a mis fin à une guerre ; peut-être certaines images sont-elles capables d'éveiller des consciences, mais sûrement pas si elles paraissent dans un flot qui jour après jour parie sur la surenchère de l'horreur.

Je crois qu'il faut revenir à une photographie humaniste ; celle que pratiquaient Lewis Hine, Walker Evans, Dorothea Lange ou Edward Steichen avec son exposition The Family of Man ; celle que pratiquent aujourd'hui JR et Marco, quand ils photographient des Israéliens et des Palestiniens dont ils collent les gigantesques portraits à Bethléem, des deux côtés du mur (il s'agit du projet Face 2 Face, dont j'ai causé par là).


Je crois enfin, comme l'écrit Patrick Apel-Muller en conclusion de l'éditorial qu'il signe en page 3 de cet Huma du mercredi 7 janvier 2009, que « Les grandes causes humaines exigent de l'humanité… C'est bien elle qu'il faut convoquer face aux crimes et aux images d'apocalypse qui le signent. »

Convoquer l'humanité face aux crimes et aux images d'apocalypse. C'est déjà bien de le dire, il ne reste plus qu'à le faire.



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C
il n'y a pas de mots devant l'horreur.. je ne sais pas quoi répondre.... pas quoi dire.. je ne regarde pas la télé.. je ne lis pas les journaux.. seulement les blogs... et je m'intéresse au social et aux malheurs des enfants dans les écoles.. je trouve cela suffisant.. parce que les grandes causes, je les laisse à ceux qui ont l'intelligence comme toi d'en parler.. de les  voir objectivement.. parce que tu sais de quoi tu parles.. et personnellement, si je le faisais, cela sonnerait faux, parce que je n'ai pas étudié le problème et je me fierai à ce que j'écouterais ou à des clichés.. ce que tu dénonces.. les clichés.. bon courage dans ton combat.. qui est  aussi et humblement celui de toute personne qui respecte les autres.. clem
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R
<br /> Tu sais, c'est parce que je n'ai pas l'intelligence d'en parler que je me tiens à une forme de neutralité par rapport aux belligérants. je hais les guerres et si<br /> j'ai tout à fait conscience des fautes et crimes commis par israël, j'ai tout autant conscience du cynisme de  certaines factions prosélytes. Mais surtout, surtout, que l'immense majorité de<br /> ces peuples voudraient vivre en paix côte à côte. des actions pour la paix ont été menées, sans infléchir l'un ou l'autre. Espérons.<br /> <br /> Merci de ton témoignage de vie, Clem, l'investissement au proche est aussi un beau combat.<br /> <br /> <br />
L
Je ne suis pas allée voir les photos, mais j'imagine bien (malheureusement)... Et je partage tout à fait ton indignation. Pour ma part, je préfère partager sur mon blog le merveilleux que je perçois du monde par mes mots, mes photos et celles de mon homme, et mes découvertes, lecture... J'ai mis un article pour Avaaz et répercuté ton appel à aller voir le blog de Hope and Peace, mais dans un sens, ça déborde de mon intention première. Je ne le regrette pas, bien au contraire, j'ai suivi ton élan... Mais je préfère promouvoir la merveille que parler de l'horreur. Merci à toi de nous mettre en garde, il faut que quelqu'un le fasse, et tes mots sont très durs et très justes...
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R
<br /> merci Lucie, oui indignée de cette guerre, indignée de ce qu'elle réveille de moche chez les français de toutes origines, indignée de l'instrumentalisation qui est<br /> faite souvent de la souffrance d'autrui pour un pmublic voyeur, indignée est le mot.<br /> merci d'avoir relayé, on ne peut que marcher pour la paix, décemment, sans polémique, sans haine, sans stigmatisation de tel ou tel peuple. Je ne suis pas certaine en particulier que  tous<br /> ceux qui relaient l'appel au boycott des produits israéliens ou des entreprises françaises et étrangères installées là bas etc, au nom de complicité de crimes de guerre ( et même s'il est avéré que<br /> certaines entreprises financent actuellement israêl)  soient très conscients que les premiers touchés seront les israéliens qui voulaient la paix mais aussi tous les employés non israéliens de<br /> par le monde qui n'ont rien à voir dans ce conflit... Sous les bonnes intentions l'enfer, partout.<br /> <br /> <br />
D
j'ai lu avec une grande émotion et un grand partage ce que tu dis et je l'approuve, quand les abus dominent, n'empêche et nous le savons tous que la photo si dure soit-elle a contribué et contribue à l'éveil des consciences, mais hélas comme tu le dénonces, elle manipule et instrumentalise, sachons aussi quand même que la presse est censurée par les deux causes et là, la photo peut être une arme pacifique et informative, non ? mais l'excès doit être de notre nature, tellement hélas...
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R
<br /> oui, une photo peut être une arme pacifiste, comme celles faites en Israêl et palestine où un photographe  ( utiliser mes codes pour y accéder) eut l'idée de photographer de part  et d'autre de la frontière des<br /> personnes exerçant le même métier, dans des postures et grimaces, puis coller ces photos deux par deux dans chaque pays. Et comme ils se ressemblent, à chaque fois, comme ils sont cousins, comme<br /> ils ont tout pour aller main dans la main et je suis certaine qu'une majorité l'aurait souhaité.<br /> On ne peut qu'espérer que tout ce massacre ne fasse pas hélas le jeu encore une fois d'une extrême droite dure et que la raison et le coeur l'emportent sur les considérations purement ...<br /> politiciennes de part et d'autre.<br /> <br /> <br />
V
Je comprends ton indignation et je la partage. C'est par des images de paix que l'on appelle la paix, et en soulignant l'horreur que l'on fait régner la division.  Heureusement je vois tout de même beaucoup de personnes qui ne prennent pas parti, et ne rêvent que de réconciliation. Et notre vision aussi compte, dans cette quête du positif et de la guérison.
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R
<br /> Merci Valentine de ce message, ce n'est pas en faisant du matraquage d'information et d'images que l'on contribue à aider les populations civiles doublement<br /> meurtires par un long blocus et une attaque que nous devons condamner. c'est en relayant l'idée de la paix.<br /> oui, les personnes qui ne prennent pas parti, elles sont je pense majoritaires et excédées (j'en suis) de la désinformation partisane, pour l'un ou l'autre camp.<br /> et hélas, cela tient aux dérives inévitables vers la marchandisation de l'info, aussi bien celle des médias que celle des blogs;<br /> <br /> <br />
M
Oui Viviane, je vais même plus loin. Il y a de la part des médias de grande diffusion (la presse traditionnelle ou les médias télévisés ou transmis et retransmis par le Web) une double volonté :- assurer leur survie grâce à une collusion permanente avec le pouvoir exécutif en place ou diffuser massivement des principes d'une opposition systématique.- vendre un produit (et non pas de l'information), c'est à dire une mise en scène de la réalité de chaque jour de telle matière que l'audimat monte et génère de la plus-value.- cibler chez les lecteurs, auditeurs, spectateurs au maximum les ressorts de l'émotionnel, du sensationnel en sélectionnant les images ou les formules choc : on s'adresse au système limbique des "clients", à leur amygdale qui réagit de manière indignée ou convaincue par la passion, par l'empathie, la sympathie ou la commisération mais jamais par l'analyse et la réflexion. Comme tu dis "faire pleurer dans les chaumières" est plus important que de donner les éléments d'analyse, d'expliquer les enjeux, les chemins historiques des conflits et les philosophies associées aux stratégies en présence dont il faut bien le dire certaines sont mortelles ad vitam eternam.Et tout cela au final pour les rendre responsables, voire coupables de ce qui se passe dans ces champs de bataille dont les enjeux ne les concernent en rien et leur demander de la repentance, des excuses et des agenouillements à n'en plus finir alors qu'eux ne sont pour rien dans ces conflits idéologiques en vue d'acquérir le POUVOIR et de faire fonctionner la machine à prosélytisme par l'horreur (c'est le cas du Hamas). Israél au contraire, met en marche la machine de la force que rien n'arrête.Ton article va plus loin que beaucoup d'analyses que l'on peut écouter dans les médias à grandes discussions bien au chaud sur un plateau ou lire dans la presse papier bien pensante ou contestaire. C'est d'humanité qu'il s'agit et — à cet égard — il faudrait que certains photographes, éditorialistes ou journalistes fassent preuve d'un minimum de décence et de capacité à faire des comparaisons dans l'horreur. Mais sans doute ont-ils la mémoire oublieuse.J'ai sur mon bureau, à portée de main le livre qui s'intitule "Paroles de poilus" (Lettres et carnets du front 1914-1918). Il suffit d'ouvrir p. 28-29 par exemple pour être édifié et là, ce sont les images qui, d'elles-mêmes s'imposent à vos aires neuronales visuelles. Je reproduis ces deux pages in extenso sur mon blog memetics-story...Aucune manipulation là-dedans, juste du vrai.Car comme horreur, la Grande Guerre n'a sans doute pas encore été dépassée. Mais, me direz-vous, c'était des militaires et les civils étaient donc épagnés. Que nenni ! C'était des civils que l'on avait obligés en endosser un uniforme militaire, pour des raisons sordides de pouvoir politique.Et puis, à peine 30 ans plus tard, c'était le 6 juin 1944, l'aviation américaine bombardait pour le compte la petite ville de Saint-Lô (dans la Manche) et dans la nuit 700 civils restaient sans vie sous les décombres. Certes, les alliés nous ont libérés du joug allemand, mais à quel prix ? Des dizaines de millions de morts en Europe et parmi ceux-ci, une majorité de civils innocents, comme le sont les soldats aussi, le plus souvent. Alors, qui sont les coupables, les responsables ?Ce lien vers "Le modèle de propagande" (La fabrique du consentement Noam CHOMSKY) http://fr.wikipedia.org/wiki/Mod%C3%A8le_de_propagandeDans le cas de conflits, c'est typical, radical, clinical !
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R
<br /> Tu ne peux savoir comme ton commentaire me touche, Merlin.<br /> je suis entièrement d'accord avec toi sur tous les points que tu évoques.<br /> <br /> Nous vivons dans un village planétaire et ne nous rendons pas compte que toute communication, au sens propagation des idées, nécessite un émetteur, un vecteur, un  récepteur qui va ensuite<br /> mémoriser l'information donnée et la réactiver si besoin est.<br /> <br /> Les médias, sans doute conscients que le verbe est interprétable à l'infini et surtout obéissants à leurs maîtres publicitaires ont fait le choix de l'image, de préférence celle qui entraine dans<br /> la spirale de la compassion puis, comme le dit très bien @rrêt sur image, un désinvestissement par... nausée.<br /> Ce en quoi ils jouent d'aillerus contre eux, à terme.<br /> Dans le même temps se crée la spirale du silence, dans laquelle sombrent les événements  ou infos dont on ne veut pas parler car ils mettraient terriblement en danger les propagandes de toutes<br /> sortes véhiculées. Y compris à travers des images trafiquées ou datant de... comme on l'a vu récemment.<br /> <br /> Je crois que Hobbes disait " Gouverner, c'est faire croire". Nous sommes aujourd"hui dans le registre du " Gouverner c'est faire pleurer, c'est culpabiliser, c'est tordre la corde sensible jusqu'à<br /> ce que comme tu le dis si bien, à l'instar de certaines prises d'aïkido, le spectateur s'agenouille et demande pardon de ses fautes et de tant souffrir  de ne pas se sentir vraiment...<br /> coupable.<br /> <br /> Sale monde et ce qui m'écoeure est que la toile est déjà embarquée dans ce registre là. Le larmoiement compulsif est devenu une valeur en soi. Il suffit d'un clic maintenant pour véhiculer une<br /> idéologie ou une fausse information. Chacun se sent obligé de délivrer un message. Chacun essaie d'exister à travers sa grille de lecture partiale et partielle de l'actualité. Chacun rentre dans la<br /> pornographie de l'image et du verbe, d'où souvent ma tentation de Venise (sourire)<br /> <br /> Comme toi je condamne aussi bien le prosélytisme par la terreur ( et il y aurait à dire de la condition enfantine et féminine au Pakistan) et que les médias aient si peu décortiqué la charte du<br /> Hamas. Comme toi je condamne la folie meurtrière qui a abattu sa puissance de feu sur Gaza.<br /> <br /> Je n'ai jamais vraiment pu rentrer dans Chomsky pour ce qui est de ses recherches sur le langage mais ses écrits sur la guerre comme politique étrangère des états unis sont d'une lucidité à<br /> l'épreuve des balles...<br /> <br /> Oui, de la décence, encore et toujours de la décence. C'est aussi simple que cela, de la décence.<br /> <br /> Il me tarde de lire ces extraits que tu nous cites, car tu en aurais aussi à dire, toi qui as vécu de vraies guerres, plusieurs fois, enfant, adulte. ET pas seulement à travers l'organe politique<br /> du coin ...<br /> Bisous<br /> <br /> <br />