La semeuse aux pieds d'or

21.05.2011 …

Par Viviane Lamarlère

Sur une contrainte de l'Atelier d'écriture Milletunes
où je retrouve avec plaisir Mony, Annick, Emma, Aimela, Joye

et tant d'autres...

                                          Je ne peux plus le cacher
                         ce geste de semeuse qui découpait le ciel
                                            en mille oiseaux muets
                                     sa courbe qui portait
                                               plus loin que l'eau des étouffements
                      plus loin que la poigne ferme des ronces

                                         J'ai marché sans compter les échardes
                      portée par la splendeur du sable
                                                     pour le risque adoré
                                    de la fleur qui venait

                                            J'ai marché
                                                   comme on respire
                                    dans la patience et vers le vide

                    Et maintenant la boue fait sa route entre mes jambes d'or
                                 contre mes flancs brûlés de l'ombre d'un amer
                 sous mes doigts qui devinent encore un peu de chair
                                        à jeter hors
                                                    des mots

                                 Mon jardin ce matin, patiemment né du sable...

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corinne

23/05/2011 00:22

Qu'ils sont beaux tes jardins : jardin de mots, jardin de fleurs !

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Russalka

23/05/2011 17:36

Merci Corinne, en parlant de mots je viens de planter quelques oignons de baragane offerts par une amie de Dordogne, l'orthographe est parait il controversée ;o)) En attendant cela fait de bien jolis pompons violets ...J'espère qu'ils se plairont? Bises!

Merlin

22/05/2011 21:41

J'aime beaucoup le poème et le jardin du petit Poucet.

23/05/2011 17:28

Merci Merlin , le petit Poucet est triste de voir certains cailloux plus brillants que... certaines plantes de son jardin tant il fait chaud et sec... Bah, cela passera ;o)) Bises. Et merci des fabuleuses images sur la civilisation Hittite, je n'ai vu que la première vidéo mais y reviendrai demain, tant c'est bien fait et passionnant!

lutin

22/05/2011 18:33

Très belle poésie, la mer a fait son travail et a recouvert de son drap la jardinière qui a offert vie à la terre. C'est ainsi que j'écrirais cette photo.

23/05/2011 17:27

Merci Lutin, je cultive une certaine peur de la mer, sa puissance, sa violence, tout cela me semble parfaitement coller à ces déclinaisons d'ecchymoses ( jaune, gris, vert, bleu,; noir) qui sont la palette du peintre... bravo aussi pour tes deux sites, il le fallait, c'est le bon sens pour que vivent tes toiles!

Marianne

22/05/2011 16:38

Sans "défaillance" toi, semeuse aux doigts d'or tu fais de ton jardin un endroit où la nature garde ses droits. Regarde bien, les courbes des jambes de la femme du tableau et celles du chemin que tu as bordé de cailloux blancs... Je trouve qu'il y a quelque chose de ressemblant... Tu sais que je pense souvent à tes corneilles : celles qui ont fait leur nid dans un arbre proche il y a plusieurs semaines s'enhardissent de plus en plus près de mon jardin. Cependant, le chien veille. Elles se signalent par un cri en survolant ma maison. Je crois que c'est à cause des deux offrandes de noix que je leur ai présentées à quelques jours d'intervalle.

23/05/2011 17:18

Merci Marianne, contente de ton amitié pour ces oiseaux, une offrande simple et tu es leur amie pour toujours, crois moi ;o)) Oui, tu as raison, ce tableau m'a rappelé les courbes de mon jardin, contente aussi que tu l'aies vu ;o)) Tu as un regard d'oiseau!

Mony

22/05/2011 12:51

Et cette semeuse a patiemment disposé des cailloux blancs qui guident notre regard. Belle récompense au final dans les mots et dans les photos que tu nous offres. Mony

23/05/2011 17:16

Merci Mony, le côté Nord d emon jardin, celui où dansaient mes tulipes botaniques au printemps, tient le coup en feuilles et fleurs, mais le côté constamment exposé au soleil souffre comme pas permis de cette saison solaire et sans eau... Quelle peiine!