Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Voyage au bout de mon jardin * 32 *

 

S'il n'était les bébés chats de cette année qui gambadent et font les petits fous dans mes plantations tout irait au mieux!!
La saison qui s'annonce est toujours riche de désillusions, de sécheresses malveillantes et de semis qui n'ont pas pris.

Pourtant j'ai tout lieu d'être heureuse...

Mon entrée a retrouvé ses couleurs estivales avec sa potée de pétunias rose tyrien et argenté auxquels se mêlent l'ipomée batata noire et l'alysse odorante. Je manque d'imagination mais c'est un mariage qui marche, donc ne nous plaignons pas!









Autour de la maison les premiers dahlias ouvrent leurs boutons, ici Bishop of Oxford déploie son beau saumon aux étamines d'or sur un feuillage pourpre et très beau, contrairement au feuillage habituel des dahlias  qui fait un peu... salade?







Dans un coin d'ombre les hostas fleurissent eux aussi. Belle hampe au blanc pur et très odorant qui dure des semaines.
Contrairement aux habituelles croyances, une fois installé l'hosta ne craint ni sécheresse ni limaces ni terrain pauvre. Il a juste besoin... d'ombre:




                                 


Le long de la rue, ce sont les gauras pourpres qui pour le moment attirent le regard. Buissons d'un mètre de haut, très fournis en fleurs, il suffit de les rabattre début août pour les voir refleurir mi septembre. De vraies plantes chameaux, ici elles se contentent du caillou et se trouvent en bonne compagnie avec l'éclatante nigelle blanche.








Mes roses trémières aussi se dévoilent. Certaines sont plus sensibles que d'autres à la rouille, mais toutes m'enchantent de leur jupon si inventif:














Derrière la maison, le parc s'étire au soleil. C'est la saison des fleurs orangées, et l'hémérocalle la plus ordinaire - si florifère - est l'une d'entre elles, dans son écrin de gaura blanc:



           
 

Sur le talus d'ombre, les vivaces à feuillage couvrant et persistant sont bien installées désormais. Ils alternent vert acide, gris, noir, jaune, marbrures blanches, feuillage glauque.

Je vais cette année tenter un semis de zinnias dans les trouées de feuillage, ayant remarqué que l'ombre ne leur fait pas peur et qu'ils assureraient ainsi une coloration du terrain et surtout un fleurissement un peu en hauteur:









Sur mon talus de 12 m de haut, très abrupt, la céraiste a pratiquement tout colonisé en trois ans, en laissant fleurir au printemps les narcisses botaniques ou en cette saison les rosiers et les campanules:






En continuant le petit chemin, le talus se pare d'autres couleurs, dans lesquelles le hasard tient une grande place, car les pavots de Californie aiment s'y resemer d'une année à l'autre. Je les laisse faire, détestant ce qui est trop tiré au cordeau et souhaitant au fond un jardin qui garde un caractère un peu sauvage. Il bourdonne d'abeilles, de Morosphynx et de papillons divers trop heureux de cette manne de nectar:


















En remontant vers le bois j'ai semé dans une terre très pauvre et qui plus est presque à pleine ombre une capucine extraordinaire, aux feuillage bleuté et fleurs d'un beau rose inhabituel chez cette annuelle:








Un peu plus loin le rosier Martine Guillot qui fleurit sans désemparer de mai à décembre et à mi ombre:







Les lavatères arbustives se plaisent de ce côté ci du ajrdin, orienté plein sud et en terre argilo-calcaire. Naturellement je n'ai photographié que celle que j'avais osé tailler à la fin de l'hiver et qui de ce fait a une forme présentable, les deux autres sont complètement dégingandées...






Un peu plus loin, la sauge sclarée s'élève au milieu de son nid de fétuque bleue:





Ici, c'est la merveille de boutons de roses qui me fait m'attarder sur le jour finissant,  s'écoulant de la fleur ou glissant  dans son coeur?








Deux d'entre mes rosiers attirent les lapins et les chevreuils qui passent, parfois en plein jour et sous mon nez.

Plantés sans doute en un lieu qui ne leur est propice car peut-être chargé en métaux lourds ils végètent et sont la proie des petits animaux sauvages. Notre terrain fut pendant la dernière guerre une carrière où les allemands tiraient de quoi construire le mur de l'Atlantique, la zone libre commençait au-delà du pont de Langon.
De carrière il devint propriété de la SNCF puis déchetterie spontanée pour le voisinage. Le parc actuel était, quand nous l'avons acheté sous forme de bois non entretenu,  jonché de toutes sortes de saletés que nous avons patiemment enlevées à la main, certaines cependant furent enfouies lors de l'abattage de la forêt.


Elles continuent de diffuser leur poison...
Qui me met en colère!





        



Vivaldi, Orlando furioso par Philippe Jaroussky



 


 
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
Ton jardin reflète bien ton âme d'artiste : créer le beau en toute simplicité ! Et je ne trouve pas que tu manques d'imagination comme tu le mentionnes en début d'article pour ta potée de pétunias-ipomée... ; au contraire, tu as de belles associations comme tes gauras pourpres-nigelles blanches, hémérocalles oranges-gauras blancs... mais ma préférée, je te l'ai dit lors de ma visite, reste celle de la sauge sclarée-fétuque bleue ! Elle est magnifique ! Et tes massifs sur talus sont frais et spontanés !<br /> Je vais te faire une confidence : le jeune couple qui a adhéré à mon association m'a parlé de ton parc qu'ils admirent depuis le bois communal ; ils pensaient même que c'était un parc public vu l'entretien et la propreté des lieux.<br /> Bisous<br /> Corinne
Répondre
V
Coucou ma chère Corinne, tant de retard à te répondre mais tu sais que le jardin cela happe! En dépit de la chaleur et l'absence de précipitations, et même si aujourd'hui ma pelouse est un vrai paillasson, les plates bandes restent jolies et fournies. Le grand talus rutile de couleurs, je vais peu à peu compléter en installant des taches de gauras rouges un peu plus haut sur la pente au milieu de la céraiste qui ^pour le moment me retient la terre sablonneuse et surtout l'enrichit par en dessous, certainement élargir vers le haut r ma petite tache de rosiers The Fairy rose, les pourpiers roses s'étendent et semblent se plaire, j'en mettrai d'autres et surtout je vois avec ravissement s'agrandir les belles touffes de sariette que tu m'avais données l'an dernier!!! Oui, j'essaie d'associer joliment, parfois le hasard prend sa place mais cela ne détonne pas trop :o)) Quant à la sauge, je crois que c'est l'une des premières plantes mises en sol le long de la voie ferrée et, tu te souviens, c'est toi encore qui me l'avais offerte! Je suis contente que depuis le bois communal les passants trouvent le lieu sympa, c'est fait pour en fait: donner de la beauté à voir en ce monde un peu triste. Gros bisous!
M
Magnifique ! Quel travail d'artiste ! Quelle patience ! Quelle harmonie ! Quelle douceur ! Ton parc doit être bien agréable à l'ombre, mais réussis-tu à en profiter ? Je l'espère. Bises.
Répondre
V
Coucou ma chère Martine, là encore du retard, je ne sais pas comment je me débrouille pour passer ma vie au jardin à en oublier tout le reste! Oui, je profite désormais du parc, souvent le temps que j'y consacre est de simple promenade, mais il reste que au moins deux jours par semaine il faut tout arroser, enlever les fleurs fanées, biner pour aérer et éviter le désèchement du sol, semer aussi et telle que tu me vois, je viens sur les blogs entre deux travaux ( arrachage des mauvaises herbes, tonte de la pelouse afin qu'elle semble un minimum propre, les pissenlits sont une horreur en cette saison) et surtout des semis que je laisse quelques minutes, le temps que le terreau se gonfle avec l'eau! Ah, c'est tout un métier à temps plein un jardin de presque un hectare... Bisous