Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Hier au soir, l'éclairage était extraordinaire... Après un samedi de tempête quasi tropicale qui a fait quelques dégâts dans le jardin et jusque au coeur du pays - voir chez Valentine - accompagnée d'un vent, de formes de nuages typiquement exotiques, le temps est redevenu raisonnable.
J'ai fait le tour de mon jardin pour y voir se dessiner les feuillages et fleurs de la fin d'un été un peu triste et sans âme.
Mais de l'âme ici il y avait, dans la lumière coulant sous le cèdre doré:
Un peu plus tôt je regardais s'ouvrir devant le mur de l'entrée les belles de nuit blanches qui s'étaient semées toutes seules aux côtés des pétunias et au-dessus des kalimeris si florifères de juin à Noël :
Le long de notre rue, la plate bande se remplit d'une année l'autre. Il faut dire que j'ai choisi des plantes chameaux que rien ne décourage: Tulipes botaniques et crocus, grands Iris, Belles de nuit, Bergenias, Stachys oreille d'ours, Céraiste, Kalimeris et Asters d'automne :
En cette saison, les zinnias s'élancent pour de longs mois et cet orangé est bien joli et sans prétention quoique mieux couronné d'or que bien des rois vaniteux:
Mon cheminement le long de la voie ferrée se consacre à essayer de visualiser, et c'est un challenge pour moi qui suis si mauvaise en projection spatiale, ce qui pourrait améliorer l'apparence de la plate bande en formation. Les bancs de feuillages contrastés me plaisent beaucoup. Vivement que reviennent les marguerites une dernière fois!
On voit ci-dessous deux orpins, l'un panaché vert et or, l'autre vert bleuté, tous deux fleurissent de rose pâle, puis en dessous une belle touffe de Stachys byzantina et à côté une fétuque bleue et les premières rosettes de marguerites de ce printemps qui se préparent à une seconde floraison:
Les grands Phlox paniculata commencent à se couvrir de leurs multiples fleurettes simples mais si élégantes et qui durent... Maintenant que j'ai enfin pour eux aussi trouvé le bon emplacement, je vais pouvoir en implanter une masse plus importante :
Et je reviens toujours vers mes échinacées dont le cône orangé se bombe et devient piquant. Les abeilles en raffolent ainsi que les papillons. On devine à leur côté un dahlia rose porcelaine, presque blanc. Deux godets d'échinacées blanches m'attendent au dehors, mais trop chaud aujourd'hui, trop chaud pour creuser:
Et cet objet, à votre avis, qu'est-ce? Un poulpe?
Non! Il s'agit tout simplement d'une Physostegia, de la famille des labiacées donc cousine de Mesdames et Messieurs basilic, lamiers, lavande, menthe, ortie etc.
Une merveille de 1m 50 qui elle aussi a enfin trouvé sa place après bien des pérégrinations.
Une amie passant visiter mon jardin hier me disait " Fais attention, si elle se plait, elle va tout couvrir en un rien de temps ! " Cela me convient car j'ai de l'espace entre les arbustes, rosiers, etc . Bon, il ne faudrait pas qu'elle étouffe le reste mais j'aviserai alors et en distribuerai autour de moi. N'est-elle pas belle ci-dessous?
La Nature est tout de même un extraordinaire architecte!
Les grandes digitales se sont re-semées, il en fleurira une forêt l'an prochain!! Mes idées volent çà et là, se posent sur les terrasses, retombent sur les buissons. Je leur donnerai corps - davantage - à l'automne, en puisant dans ma pépinière personnelle car mon jardin désormais m'offre de quoi l'élargir sans aller plus loin que ses limites!
Pour clore cette promenade, quoi de plus naturel que de retrouver Hector Berlioz, spécialiste des orages musicaux et ses Nuits d'été, ici le Spectre de la Rose interprété par la remarquable Ann Sofe von Otter accompagnée par le Philarmonique de Berlin.
Cette musique m'arrache des larmes...
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