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Voyage au bout de mon jardin * 33 *

 





                      


Nous entrons dans une saison difficile pour les jardiniers...
Le soleil brûlant gomme la palette et les formes des efforts accomplis tout au long de l'année.




Bien sûr certains coins ombragés gardent tout leur panache, comme ici entre le Chêne et le Chataigner où les couleurs grises, pourpres, vert sombre, jaunes ou noires emplissent le terrain. Le tout s'étant étendu depuis un seul godet de jardinerie et avec l'aide des fourmis pour certaines plantes ou des semis naturels pour d'autres:








Sous le banc, les feuillages contrastés des heuchères et de l'herbe au goutteux me donnent bien des joies en cette saison où les fleurs sont en repos, et j'avoue aimer de plus en plus travailler avec eux:







L'escalier de la rocaille d'ombre reste vivant lui aussi. Je suis désormais obligée de surveiller que les plantes ne s'étouffent pas les unes les autres mais une grande victoire: cela fait un an que je n'ai eu besoin de désherber cet endroit, pas plus que les deux lieux qui précèdent. les plantes choisies empêchent les mauvaises herbes et fleurs sauvages de s'installer!
Bientôt y refleuriront jusqu'en hiver les rosiers, les géraniums, les lamiers divers...










Les potées estivales rutilent encore un peu jusqu'au prochain coup de ciseau salvateur qui rendra jeunesse aux pétunias et alysse odorante.







Voici aussi venu le temps des annuelles tardives qui fleuriront jusqu'aux premières gelées tels les merveilleux Zinnias dont les couleurs pures sont un enchantement!
Ce sont les fleurs estivales par excellence qui consolent du départ - momentané - de quelques vivaces:

















A la flamme des zinnias répond le long de la voie ferrée un canna extraordinaire, bicolore et piqueté rouge et or. Son feuillage vert veiné de pourpre est étonnant lui aussi, je suis contente de ma trouvaille un jour par hasard dans une jardinerie:







Devant le maison les dahlias précoces, de la série des Bishop au feuillage pourpre presque noir nous offrent leurs premières fleurs:

Bishop of Oxford,  d'un rose abricoté délicat au reve
rs des feuilles pourpre clair sur feuillage bleuté, une vraie merveille très florifère !










Bishop of Llandalf plus sombre, plus sévère mais tellement classe!


y




Et puis un premier pompon de Wizard of Oz que je devrai déplacer à l'automne pour le centrer dans le massif, les lavandes l'étouffent:









Le long de la voie ferrée il me reste encore du travail...

Certes la plate bande conserve un joli aspect, grâce aux sedums qui se plaisent chez moi, et créent de beaux contrastes avec la fétuque bleu, l'oreille d'ours et d'autres plantes. Outre le fait qu'ils apprécient les terres pauvres et peu d'arrosage:









Mais l'une de mes trois lavatères arbustives que j'ai commis l'erreur de tailler trop tard, quoique suivant les conseils donnés sur la toile, a mis à profit l'hiver passé pour faire du bois et du bois et encore du bois et dans toutes les directions. Résultat: fleurissement pauvre et allure affolée!!! Une horreur!

La honte... Cela m'apprendra à ne pas suivre mon instinct car sa soeur taillée à l'automne est parfaite aujourd'hui...










Heureusement j'en ai fait une quinzaine de boutures qui seront dispersées derrière le grillage pour nous abriter du train et colorer la vue:
Nous allons l'enlever de cet endroit après un bon rasage de près, et la replanter sur le talus même de la voie ferrée avec d'autres arbustes. Elle laissera ainsi toute la place à mon rosier Ballerina pour s'étendre en hauteur et largeur, et dont voici une belle photo de la toile









Je modifierai alors la portion de plate bande voisine car un des rosiers y végète, les échinops sont plus hauts que prévus et donc mal placés en avant plan, les hémérocalles plus orangées que sur la photo lors de l'achat y font contraste douteux avec ce rose et ce blanc, les glaïeuls quant à eux vendus pour unicolores me donnent des saumons et jaunes voire violets dont je ne veux pas et n'avait rien demandé.
Ils iront tous ( sauf les blancs et les roses qui sont sublimes et s'accordent en couleur à l'ensemble) rejoindre le mur sud de ma maison afin de m'y fournir des fleurs pour l'été, comme ce matin:









Tout près des lavatères, mes échinacées pourpres, la plante médecine de mes ancêtres algonquins, ont enfin trouvé leur logis après quelques tentatives en d'autres lieux du jardin. Trop à l'ombre pour l'un, trop sableux pour l'autre,  c'est finalement en plein soleil et terre argileuse qu'elles semblent vouloir enfin fleurir!!!

En voilà une plante extraordinaire elle aussi. Le bouton floral reste beau avec ses pétales deux mois durant et six autres mois une fois les pétales tombés...











Le long du talus haut, les gauras sont en fin de floraison, je ne vais pas tarder à les rabattre.

Pétunias, alysse et autres annuelles sympas y fleurissent d'abondance en dépit de l'orientation plein nord.

Cela m'encouragera l'an prochain à en garnir davantage les  terrasses sur ce talus de 12 m de haut que j'ai également quelque peu modifié....
Ca ne cesse jamais me direz-vous, mais  maintenant que la céraiste à tout envahi,  retient bien le sable et surtout en pourrissant par en-dessous améliore le sol, je vais pouvoir y faire des poches colorées avec ce que je teste depuis quatre ans:

J'y ai la semaine dernière planté des grosses masses de bergenias, de  sarriette et d'euphorbes pourpres pour casser l'uniformité de ces cascades blanches.







Lobélias et alysse se plaisent à mi ombre tout en bas du talus, terre à la fois drainée et recueillant l'eau de dénivellement:










Par endroits sur ce talus les Rudbeckias fulgidas, cousins des echinacées,  ont eux aussi trouvé leur place et leur touffe est devenue bien large. Promesses de longues floraisons à associer aux asters le moment venu.





Nous n'y sommes pas encore laissons l'été mûrir...



Antonio Vivaldi, L'Eté, extrait des Quatre saisons








 
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C
Coucou Viviane,<br /> Je connais bien ce lieu magique maintenant car tu m'invites à m'y promener souvent mais je le re-découvre à chaque visite à travers un regard émerveillé et botanique... Un lieu où l'éphémère et l'éternel cohabitent admirablement... Un jardin-paradis rythmé par les saisons où l'on se sent bien ! J'adore également les dahlias, les zinnias et surtout oui les échinacées pourpres dont j'ai réussi la culture cette année et qui reste l'une de mes plantes favorites ! Bises <br /> Bravo pour tout ce que tu as créé
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V
Merci Corinne, tu l'as vu en son point de départ, lorsque le chemin de petits cailloux était encore dans mes rêves t même pas encore tracé, lorsque j'arrachais par brouettées entières la phytolaque germée d'autant plus nombreuse que Michel avait mis le feu à des arbres et arbustes et que la richesse en potasse du sol avait précipité la germination, lorsque j'essayais les unes après les autres les plantes inconnues et m'émerveillais des floraisons. oui, il devient magnifique mais encore bien du travail pour obtenir ce que je cherche.... Mes échinacées se marient au dahlia et à la ^physostegia qui est sublime!!! Gros bisous
V
J'essaie du moins, j'apprends, ce qui est long à mon âge ;o))) Bises
M
Toujours aussi merveilleux ton jardin ! Une vraie fée tu es en effet, pour obtenir de la terre qu'elle se transforme ainsi en Paradis ! A toi seule tu effectues le travail d'une batterie de jardiniers émérites dirait-on... Tu parles de risque de sécheresse mais cette année cela n'en prend guère le chemin ; et heureusement que tu n'as pas eu de grêle ! Mes rosiers sont décapités, mes dahlias décimés. Effrayant.
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M
Eh bien je vois que tu sais réagir et soigner tes végétaux comme il se doit ! Médecin des fleurs... bravo !
V
Coucou!, oh que si j'ai eu de la grêle et du vent qui a cassé les tiges principales de mes plus gros dahlias, heureusement des tiges frêles vont remplacer mais cela retarde d'autant la floraison car les boutons floraux étaient déjà bien avancés... En fait le temps est très curieux: des abats d'eau considérables et tropicaux certains jours et un soleil saharien les jours suivants. Mais bon an mal an, tout tient et prospère. Aujourd'hui je vais répandre du compost sous les rosiers et les dahlias pour nourrir un peu et empêcher la porosité du sol. Et profiter de toutes ces fleurs! Bises
A
Quel jardin magnifique Viviane !
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V
Merci Aimela, c'est ma passion du moment car j'obéis à des cycles, et je sais déjà que lorsque mon jardin sera bien posé et construit, que je n'aurai plus qu'à faire un entretien léger, je reviendrai sans doute à mon piano... Bises
J
Hé bé dis donc ! Tu y passes plus de temps que moi, car j'ai démissionné pour l'essentiel.
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V
J'y ai passé beaucoup de temps, jusqu'à 10 heures par jour été comme hiver ( hors jours de fortes pluies, neige ou canicule) mais le résultat est là car d'une terre pauvre, sableuse, poreuse, je suis en train en douceur de faire une terre aimable aux plantes et fleurs. Il me reste à peaufiner ma toile, modifier les touches de couleurs ou leur ampleur là où nécessaire, acclimater d'autres plantes que je découvre seulement maintenant ( si vaste la botanique! ) et puis... contempler. Merci Jipé