Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Nous entrons dans une saison difficile pour les jardiniers...
Le soleil brûlant gomme la palette et les formes des efforts accomplis tout au long de l'année.
Bien sûr certains coins ombragés gardent tout leur panache, comme ici entre le Chêne et le Chataigner où les couleurs grises, pourpres, vert sombre, jaunes ou noires emplissent le terrain. Le tout s'étant étendu depuis un seul godet de jardinerie et avec l'aide des fourmis pour certaines plantes ou des semis naturels pour d'autres:
Sous le banc, les feuillages contrastés des heuchères et de l'herbe au goutteux me donnent bien des joies en cette saison où les fleurs sont en repos, et j'avoue aimer de plus en plus travailler avec eux:
L'escalier de la rocaille d'ombre reste vivant lui aussi. Je suis désormais obligée de surveiller que les plantes ne s'étouffent pas les unes les autres mais une grande victoire: cela fait un an que je n'ai eu besoin de désherber cet endroit, pas plus que les deux lieux qui précèdent. les plantes choisies empêchent les mauvaises herbes et fleurs sauvages de s'installer!
Bientôt y refleuriront jusqu'en hiver les rosiers, les géraniums, les lamiers divers...
Les potées estivales rutilent encore un peu jusqu'au prochain coup de ciseau salvateur qui rendra jeunesse aux pétunias et alysse odorante.
Voici aussi venu le temps des annuelles tardives qui fleuriront jusqu'aux premières gelées tels les merveilleux Zinnias dont les couleurs pures sont un enchantement!
Ce sont les fleurs estivales par excellence qui consolent du départ - momentané - de quelques vivaces:
A la flamme des zinnias répond le long de la voie ferrée un canna extraordinaire, bicolore et piqueté rouge et or. Son feuillage vert veiné de pourpre est étonnant lui aussi, je suis contente de ma trouvaille un jour par hasard dans une jardinerie:
Devant le maison les dahlias précoces, de la série des Bishop au feuillage pourpre presque noir nous offrent leurs premières fleurs:
Bishop of Oxford, d'un rose abricoté délicat au reve
Bishop of Llandalf plus sombre, plus sévère mais tellement classe!
y
Et puis un premier pompon de Wizard of Oz que je devrai déplacer à l'automne pour le centrer dans le massif, les lavandes l'étouffent:
Le long de la voie ferrée il me reste encore du travail...
Certes la plate bande conserve un joli aspect, grâce aux sedums qui se plaisent chez moi, et créent de beaux contrastes avec la fétuque bleu, l'oreille d'ours et d'autres plantes. Outre le fait qu'ils apprécient les terres pauvres et peu d'arrosage:
Mais l'une de mes trois lavatères arbustives que j'ai commis l'erreur de tailler trop tard, quoique suivant les conseils donnés sur la toile, a mis à profit l'hiver passé pour faire du bois et du bois et encore du bois et dans toutes les directions. Résultat: fleurissement pauvre et allure affolée!!! Une horreur!
La honte... Cela m'apprendra à ne pas suivre mon instinct car sa soeur taillée à l'automne est parfaite aujourd'hui...
Heureusement j'en ai fait une quinzaine de boutures qui seront dispersées derrière le grillage pour nous abriter du train et colorer la vue:
Nous allons l'enlever de cet endroit après un bon rasage de près, et la replanter sur le talus même de la voie ferrée avec d'autres arbustes. Elle laissera ainsi toute la place à mon rosier Ballerina pour s'étendre en hauteur et largeur, et dont voici une belle photo de la toile
Je modifierai alors la portion de plate bande voisine car un des rosiers y végète, les échinops sont plus hauts que prévus et donc mal placés en avant plan, les hémérocalles plus orangées que sur la photo lors de l'achat y font contraste douteux avec ce rose et ce blanc, les glaïeuls quant à eux vendus pour unicolores me donnent des saumons et jaunes voire violets dont je ne veux pas et n'avait rien demandé.
Ils iront tous ( sauf les blancs et les roses qui sont sublimes et s'accordent en couleur à l'ensemble) rejoindre le mur sud de ma maison afin de m'y fournir des fleurs pour l'été, comme ce matin:
Tout près des lavatères, mes échinacées pourpres, la plante médecine de mes ancêtres algonquins, ont enfin trouvé leur logis après quelques tentatives en d'autres lieux du jardin. Trop à l'ombre pour l'un, trop sableux pour l'autre, c'est finalement en plein soleil et terre argileuse qu'elles semblent vouloir enfin fleurir!!!
En voilà une plante extraordinaire elle aussi. Le bouton floral reste beau avec ses pétales deux mois durant et six autres mois une fois les pétales tombés...
Le long du talus haut, les gauras sont en fin de floraison, je ne vais pas tarder à les rabattre.
Pétunias, alysse et autres annuelles sympas y fleurissent d'abondance en dépit de l'orientation plein nord.
Cela m'encouragera l'an prochain à en garnir davantage les terrasses sur ce talus de 12 m de haut que j'ai également quelque peu modifié....
Ca ne cesse jamais me direz-vous, mais maintenant que la céraiste à tout envahi, retient bien le sable et surtout en pourrissant par en-dessous améliore le sol, je vais pouvoir y faire des poches colorées avec ce que je teste depuis quatre ans:
J'y ai la semaine dernière planté des grosses masses de bergenias, de sarriette et d'euphorbes pourpres pour casser l'uniformité de ces cascades blanches.
Lobélias et alysse se plaisent à mi ombre tout en bas du talus, terre à la fois drainée et recueillant l'eau de dénivellement:
Par endroits sur ce talus les Rudbeckias fulgidas, cousins des echinacées, ont eux aussi trouvé leur place et leur touffe est devenue bien large. Promesses de longues floraisons à associer aux asters le moment venu.
Nous n'y sommes pas encore laissons l'été mûrir...
Antonio Vivaldi, L'Eté, extrait des Quatre saisons