Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Passée la ville d’Aurillac et ses belles batisses de pierre blonde
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nous remonterons le plus rapidement possible via Saint Flour jusqu’à Lempdes sur Allagnon où nous attendent nos hôtes, adorables et tellement disponibles à nous faire découvrir leur merveilleuse région ...
Le lendemain, second bouquet
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que je cueillerai sur les rives du torrent qui irrigue le village médiéval de Champeix, hélas quasiment à l’abandon et c’est bien dommage car on sent qu’il pourrait nous donner toute son âme si...
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Qu’importe, nous allons continuer notre escapade du jour vers le Puy de Dôme. Une petite halte dans la ville charmante de Saint Nectaire dont les façades des maisons et immeubles colorées comme dans nombre de villes auvergnates de teintes douces pastels nous disent la volonté farouche à travers siècles des habitants des monts d’Auvergne de se rapprocher de l’Occitanie.
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L’église est entourée d’échafaudages, la région a certainement reçu des subventions car elles seront nombreuses à être quasiment inaccessibles. Du moins pouvons nous admirer son magnifique chevet tout en mosaïque de pierre volcanique et de calcaire.
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Vous remarquerez la rose, très fréquente dans la décoration, le raffinement des petits détails, en particulier les corniches ornées de petits modillons, une inspiration qui rappelle les colonnes de l'Université de Cordoue ( et il est vrai que cette région, initiatique des pélerinages vers Compostelle va se ressentir dans son architecture religieuse de l'influence Mozarabe).
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Comme toutes ses compagnes Arvernes, elle est de proportions très équilibrées, obéissant à des formes géométriques "parfaites" . Les chapelles s'inscrivent dans des cylindres, leurs toitures dans des cônes aplatis et toujours cette merveilleuse décoration intérieure et extérieure qui plonge dans les yeux.
Déjeuner à l’heure espagnole au bord du lac Chambon, site soit disant protégé mais pas des inepties des politiques locaux qui, non contents de baliser avec férocité le chemin de randonnée qui borde le lac -et c’est bien normal étant l’écosystème qui doit y être protégé- accordent cependant à une entreprise de quads l’autorisation de s’installer à moins de vingt mètres des rives…
Le vrombissement des motos et les vapeurs de carburant défigurant moins sans doute le paysage que nos pas et nos respirations de promeneurs respectueux…
Par chance nous trouverons très vite de quoi nous réconcilier avec l’endroit. La petite chapelle de Chambon, qui s’enfonce doucement dans le sol suite aux inondations de la rivière Couze nous révèle ses fresques intactes.
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Nous, qui ne connaissons des églises romanes du sud-ouest que leurs pierres blanches sur lesquelles se devinent à peine des traces de peintures effacées par le temps, sommes envahis d'une joie enfantine en contemplant ces couleurs si gaies, l'équilibre lumineux de l'abside dont la voute est, là encore, décorée de roses.
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A force de nous perdre, nous retrouverons la route du col de la croix de Morand
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On sent que cette contrée aux courbes douces et accueillantes a vécu bien des tumultes avant de s’assagir. Solitude totale, vent violent, 6 ° et pourtant un sentiment de paix et de n’être pas grand chose face à l’immensité de la nature.
Il n’est alors que 15 heures et nous avons encore bien des choses à voir avant de revenir au bercail…
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