Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Rien n’y bouge n’y pleure
on n'y voit rien faillir
c’est comme si le temps ignorait tout du sombre
Quand on entre ces rues
marcher semble grimace
Il y a des passages emplis d’une fraîcheur qui fait taire les voix
Des jardins desséchés
douloureux et tordus de ce vert toujours ocre
Un peu au bord des murs
des bêtes qui respirent
sous les tissus brodés
et la fatigue floue des pâtres affalés
quelques chats impossibles
la maigreur des chiens
leurs flancs de sable blanc
où trépassent les heures
Les porteuses de jarres
politesse à celui que le chemin voyage
tendent l’eau ou la bière dans un émail usé
La brise s'est posée
dispersé sans regrets le siliceux nombré
dispersé pour toujours
quelque part vers la dune entre deux édifices
où la mémoire coule du regard arrêté
sur un tatonnement
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