Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

L' Auvergne entre fleurs et silence * 11

Pour commencer depuis le premier bouquet



 Merci à Michel pour ces si belles photos et cette semaine merveilleuse
Merci à Marie-Dominique et François Donnadieu de leur accueil si chaleureux
Merci à tous ceux qui ont lu et apprécié ces voyages.

En remontant tout lentement, le plus lentement possible pour ne pas épuiser ces dernières gouttes de couleurs qui sont offertes à nos yeux, nous ne saurons où nous poser tant la montagne est à elle seule fleurs et fruits...



Comme je voudrais que ma main soit aussi grande
et puis serrer le poing autour de l'écriture
en pétales en parfums
que m'offre le relief

Des myrtilles en recouvrent les flancs.


 Mon  grand-père me racontait qu'à la belle saison, les cueilleurs venaient, munis de rateaux pour écumer ces champs obliques. Personne ici, et c'est munis d'un sac et de nos seuls doigts que nous allons en cueillir ainsi que des framboises pour nos enfants le soir et ils apprécieront...



Il est un peu plus de midi et nous avons sauté je ne sais combien de clôtures pour compléter notre repas, glissant sur les pentes, enfonçant les chaussures dans de la bouse de vache, ces belles Salers à la robe acajou qui nous regardent sans manifester d'inquiétude. Avec parfois un peu de vertige, nous iront chercher au dessus du vide les fruits convoités... Il y a des petites cascades partout, tous les dix mètres, c'est un enchantement.

La route tourne sans fin dans les passes du vent quand nous apparait la brèche de Rolland à la faveur d'une rapide éclaicie. J'y lis comme la mandibule d'un crâne ancien et laissé là, la trace des dents qui mordent l'ombre et la lumière, la route comme un ruisseau qui cherche ses racines au milieu de ce vert:



Nous sommes dans un autre monde, une source de mémoire et de rêve...
Le Puy Mary au loin


Nous avons bien l'intention de nous poser un peu au bord de cette bouche inoffensive


Voilà. Nous sommes sur ses lèvres, un quignon de pain et une bouteille d'eau pour tout goûter, et cette musique de verts et de volumes qui nous apaise.
Les nuages se forment sous nos yeux, comme si le volcan était une immense marmite bouillonnante. Cette ombre qui se pose, elle connait l'homme, elle l'observe et puis s'en va...

Départ. Le coeur serré. Malgré le soleil qui fait son apparition. Il fait 5° et un vent violent.


 En silence vers Salers
par Viviane Lamarlère publié dans
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