Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Nous avions marché des heures
d’abord à quatre pattes
puis courbés puis debouts
tenté de parler l'arbre
mais nous n'avions compris que la langue des ronces ou celle des orties
Il y avait eu
la vie aphone quand on passait
elle reprenait très vite derrière nos épaules
les gazouillis les cris les sauts dans les branchages
les troupeaux de brebis qui regagnaient l'alpage
et puis le temps aidant
seul le silence se réveillait du silence
On s’asseyait alors pour dire que c’était beau
personne ne croyait plus que nous étions sincères
nous ramassions des pierres des fruits quelques bouquets
Tout à coup
le vent a comblé cet espace entre le vert et nous
un grand vent sans virages
et là devant nos yeux
sur un couchis de craie
tout avait été dit la craie ne voulait plus qu’on la tourne en bâton
le ciel ne voulait plus qu’on cherche à l’inventer avec ce bleu si blanc qui nimbe le soleil
Et là devant nos yeux
sans feuilles sans racines sans chair où s’appuyer
blancs comme des tendons
là juste devant nos yeux
les restes du pays
sans arbres.
Magnifiques photos du désert blanc Egyptien
J'ai traversé deux fois les deux régions suivantes. Dire si revoir ces paysages et aussi ces visages enturbannés pour affonter le vent et le sable...
Quand vous ouvrirez la page
attendez un peu ( quelques secondes) un magnifique diaporama se trouve à droite de l'écran dont on peut grossir les photos
si vous avez le temps
c'est superbe...
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