Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Tu seras là
assise
le matin t’aura dit ce que le corps savait
depuis le premier jour
l'eau turbulant la pierre
le labour de ses hanches au tissu immobile
épaules épanouies dans la chaleur cerclée
Tu seras là
assise
à l'ombre des murailles
paroles de fautes rendues au limon
et même ton prénom
dévêtu par le vent
je ne m'appelle pas
D'abord tu t'en iras
des pensées
du regard
vers des puits en chapelles
à quoi sert le regret et faut-il du regret
quand la lumière est là
si proche qui te tient debout ?
Tu te reposeras
le coeur sans déchirés dans le métal des dunes
tu mangeras ta mort
Depuis combien de temps vis tu dans l'espérance
de déplier
jusqu’à l’extase ou l’ecchymose
le peuple des falaises ?
Vois...
Leur bouche scellée sur ton nom inconnu
entrebaille une faille
Sur le bord du chemin un vieil arbre
un petit arbre blanc aux branches brasillant
une fièvre joyeuse
il a donné ses feuilles pour que terre brunie
c'est lui ton dernier guide
A la tombée du soir
de grands guetteurs de gris
se lèveront pour dire
Alors
tu partiras
la terre de tes bras nus tendue vers la lumière
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