Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Dès le début du jour marchant sous les grands arbres
enjambant la fraîcheur
dans nos bagages
rien
que des rêves de lait nous prenant par la taille
la brume en rideaux d’ombre tissée sur nos fronts
serpentant sous nos pas
Au détour d'un chemin nous avons entendu couler une clairière
d’un vert
rompant avec le vert
Deux mondes reliés par d’étranges filins
Potences épargnées de pendus magnifiques
ces cordages sans cuir sans cheveux et sans cris
armaient-ils la couleur
de l’aurore à la nuit
ou portaient-ils le ciel
afin qu’il ne s’effondre ?
Des rayons du soleil glissant depuis les cimes
ne demeuraient au sol que les fleurs épanouies
dont la tige montait
prêle vers ses racines
Et peut-être étions-nous comme ces fleurs d’étang
de fossés ou de champs croisées sans résistance
des êtres dissociés
marcheurs miraculés
inépuisés d’espoir
cherchant leur point de sève
d’or
ou de rosée
Ecrit en souvenir de promenades dans la forêt Guyanaise
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